Ce jardin est parti ... de rien ! Sur ce terrain de 37 ares, il n'y avait que des ronces, des arbres en rangs serrés ; certains sapins mesuraient plus de 30 mètres de haut !
Nous avons cependant été séduits par cet environnement privilégié et nous avons vite réalisé que la colline boisée qui jouxtait la propriété, formerait un merveilleux arrière-plan pour le jardin que je souhaitais réaliser.
La particularité des Pins Noirs réside dans les ambiances très contrastées qui se côtoient au jardin : rocaille sèche sous la pinède, mais aussi massifs verdoyants dans la fraîcheur du sous-bois.



jeudi 28 avril 2011

Jardin blanc...

Après la débauche de couleurs de ces dernières semaines, les arbustes à fleurs blanches viennent calmer le jeu. Chez moi la saison du blanc, c'est maintenant !
Ces arbustes sont des basiques, apportés d'un autre jardin et plantés en plusieurs exemplaires dès notre arrivée aux Pins Noirs.





















Il est toujours difficile d'associer les différentes nuances de blanc, mais pour Cornus florida, Viburnum plicatum "Mariesii" et Spirées "Van Houttei", pas de fausse note. Le Cornus florida "Alba" n'a pas du tout souffert de la température estivale ; il fleurit abondamment depuis plusieurs semaines.



Dans le sous-bois, les Viburnums fleurissent un peu plus tard que ceux installés de l'autre côté de la propriété sur un emplacement plus ensoleillé. La fraîcheur de l'endroit leur convient particulièrement.



Les Spirées bumalda ont terminé leur floraison, mais les Spirées "Van Houttei" ont pris le relais. Elles sont taillées de manière à rester bien florifères, tout en gardant un port naturel.


Cornus alba "Elegantissima" au feuillage panaché est en harmonie avec les arbustes blancs. Tout près de là, Fothergilla major a terminé sa prestation printanière.

Cornus alba "Elegantissima"

Clématis "Miss Bateman"

Cornus florida

Viburnum plicatum "Mariesii"

Rhodo "Cunningham' s White"

Ancolie blanche
Un écrin pour l'ancolie blanche...

Hosta "albomarginata"

La pluie s'est enfin décidée à rafraîchir le jardin. En insérant cette dernière photo, il me vient à l'esprit qu'une petite distribution de granulés à base de phosphate de fer, ne serait pas superflue si je ne veux pas de dégâts parmi les hostas ! Il fait nuit noire. Tant pis, j'y vais de ce pas, munie d'une lampe torche...


mercredi 27 avril 2011

Jardin jaune...


Toujours pas d'eau !
La pluie serait pourtant la bienvenue, notamment pour voir reverdir la pelouse qui a été scarifiée il y a peu. J'évite de tondre pour le moment...
Je le répète souvent, mais la rusticité est le premier critère que je retiens dans le choix de mes végétaux. Ensuite,  les plantes que j'introduis au jardin, doivent être absolument adaptée à  l'emplacement choisi et bien entendu à la nature du sol. En appliquant cette règle, j'évite bien des déboires ; en cas de conditions climatiques extrêmes, les dégâts sont moins importants. 

J'ai choisi pour aujourd'hui des végétaux " jaune/doré" présents en ce moment.

Certains jardiniers ne supportent pas le jaune au jardin. Moi je l'aime bien. J'ai réservé un massif pour les floraisons estivales des vivaces jaunes. Et dans les parties ombragées du jardin, j'utilise largement les feuillages de cette couleur. Ils apportent beaucoup de luminosité.


Mais commençons par la pinède : en ce moment le sol  y est dur comme le roc. Plein Sud sous les pins !  Mais mes "plantes chameaux" tiennent le coup.


Non loin de l'entrée de la propriété...                   Comme je l'ai indiqué par ailleurs, lors de la division des iris, j'installe les surplus sur ce talus exposé plein Sud. Ici, ils sont accompagnés de géraniums "Patricia",  fétuques, spirées "Golden Princess" entre autres..

Et à l'autre bout de la pinède :

Là encore des végétaux qui tolèrent les conditions extrêmes : Laburnum citysus (planté dans une fosse taillée au pic dans le rocher !), spirées Van Houttei dont les couleurs d'automne seront plus intenses dans ce sol sec, Cotinus rabattu chaque année pour lui conserver sa couleur...

Dans le sous-bois ensuite.
En ce moment, peu de vivaces fleuries dans ce coin là. Pour accompagner les arbres et les arbustes, je privilégie les feuillages -notamment des hostas et heuchères, dont la floraison interviendra plus tard.


Nous sommes à l'ombre des grands arbres, en limite de propriété. J'ai choisi Acer palmatum "Orange Sensation" pour son feuillage lumineux.  Les heuchères plantées au pied sont maigrichonnes mais je viens de les rajeunir. Bien compostées elles vont rapidement se développer.                    On trouve là "à manger et à boire" si j'ose dire : "Caramel", "Tiramisu", "Peach flambée", "Brownies", "Ginger Ale".              Je tresse de petites bordures  pour animer les plantations. La forêt est à quelques mètres...



Voici une petite partie d'un grand massif composé de végétaux de sous-bois. Certains hostas sont déjà bien développés, les autres traînent encore ; ils ont un peu soif malgré l'épaisse couche de compost étalé à leur pied. Il faut dire que ces plantes sont installées au pied d'un grand érable et que la concurrence avec les racines est rude...


Ici de gauche à droite et de haut en bas : Hosta "undulata", H. "Sieboldiana" elegans, Lysimachia "Alexander", Hosta lakeside "Dragon fly", Carex elata aurea, Hosta "Firs frost", Saxifraga umbrosa, Lysimachia nummularia, Hosta "Blue mouse ears".


Et aussi, Lamiastrum maculatum "Aureum" : un petit lamier dont les feuilles dorées présentent une macule blanche. Il fleurit rose fuchsia.

ou Stachyurus chinensis "Joy for ever" qu'il faudra que je vous présente plus en détail.













Sambucus nigra "Madonna", un sureau panaché qui vient d'être déplacé à mi-ombre et sévèrement retaillé : il ne donnait pas le meilleur de lui-même en plein soleil. En été les panachures deviendront vert/blanc.









Humulus lupulus "Aureus", le houblon doré qui colonise les supports en deux temps trois mouvements. C'est le cadeau d'une des premières visiteuses du jardin. Eh oui, c'est cela aussi les rencontres jardinières...















Physocarpus "Dart's Gold". Un arbuste facile et sans souci. Sa floraison blanche est insignifiante mais c'est son feuillage qui attire le regard. Il est plus lumineux à mi-ombre. Autre atout : ce physocarpus se bouture très facilement.









La petite Spirea "Golden Princess". Elle aussi indispensable dans les massifs. Elle demande juste un rafraîchissement à la cisaille et se multiplie sans problème. Au printemps je l'associe à des tulipes pourprées et en été le Geranium "Nimbus" lui sert de support.














Les floraisons blanches sont maintenant bien installées. Je ne manquerai pas de vous les présenter très prochainement.


jeudi 21 avril 2011

Continuons la visite...


Les travaux de remise en forme du jardin sont maintenant pratiquement terminés. J'ai rajeuni les vivaces dans de nombreux endroits. Il va falloir laisser un peu de temps à tout ce petit monde pour se ré-approprier l'espace.
Il fait toujours aussi beau, comme chez vous sans doute. Profitons-en pour continuer la visite du jardin que nous avons commencée le 8 avril dernier .
Nous avons descendu l'escalier, tourné à gauche devant la grande rocaille. Juste en face l'un des Viburnum plicatum "Mariesii" est maintenant en fleurs.




Je vous avais laissé(e)s sous l'arceau nouvellement installé. Passons donc sous cet arceau et tournons à droite, en direction du bois.
Faisons quelques pas dans la pelouse et retournons-nous pour jeter un oeil sur le massif du bas de la pinède qui prolonge la grande rocaille.



Reprenons notre chemin en direction du bois.

 


Avançons encore un peu... Sur la droite : le grand massif qui borde la terrasse Est. Sur la gauche :  le massif au pied du  Liquidambar styraciflua et du Cercidiphyllum. En arrière-plan : la forêt.


Au départ, j'avais planté le Liquidambar, le Cercidiphyllum et un Cornus "Winter Flame". Les trois commençant à se développer, j'ai enlevé la pelouse entre eux et j'ai commencé un embryon de massif qui s'est agrandi au fil du temps. Voici le "haut" du massif :


Cet automne, j'ai déplacé le Sambucus "Black Lace" qui végétait un peu plus loin. A son pied, les végétaux ont été rajeunis. Les touffes sont un peu maigres mais d'ici quelques mois de belles touffes se seront développées.










Voici le contre-champ de la photo précédente :

Nous sommes près du bois, à mi-ombre et dans un sol frais. Poussent là les plantes qui apprécient ces conditions et supportent les racines des arbres.


Des choses simples : Brunnera "variegata", ou "Jack Frost", Carex divers, Hémérocalles, Corydalis flexuosa, Heuchères, Hostas, Geraniums vivaces...












Le massif se prolonge un peu plus bas, le long de la haie qui borde la propriété :

Les Hostas sortent seulement de terre. A gauche, la Persicaire "Painter's palette" nous présente ses premières feuilles. Les frondes du Polystichum font écho à l'Heucherelle "Sweat Tea". Ce coin là aura tout l'été une dominante dorée, avec bien entendu "quelques ponctuations". 






En face du Liquidambar :  l'extrémité du massif qui borde la terrasse Est. Sur la gauche, le tronc un peu penché, du grand charme. Au premier plan à droite, le Malus Liset qui défleurit déjà.


En tournant à droite et en contournant la maison, on se dirige vers une autre partie du jardin .


On aperçoit au fond le Cornus Florida dans le sous-bois Ouest... Mais, si vous le voulez bien, nous continuerons la visite dans quelques jours.

lundi 18 avril 2011

Scarification de la pelouse


Aujourd'hui, pas de jardinage : j'ai reçu  la visite de Marie-Pierre du Jardin Boultois. C'était un après-midi de repos bien mérité puisque la scarification de la pelouse est terminée.
J’effectue ce travail chaque année au mois d’Avril. Il est possible de scarifier en septembre, mais chez moi le sol est souvent humide à ce moment là.

Après quelques jours de bise, le sol est bien asséché. C'est le moment de sortir le scarificateur thermique.

Mousse et herbes sèches sont extirpées par les dents de la machine : « Il faut souffrir pour être belle » !












Dans les catalogues de matériel de jardinage on voit une accorte jardinière en tenue estivale auprès d' un engin étincelant. La réalité est tout autre ! La scarification sur le sol sec génère pas mal de poussière ;  le matériel se salit vite.




















Le ramassage des débris s’effectue à la tondeuse. Le râteau sert à terminer le travail de la tondeuse.
Depuis deux ou trois ans mon mari me prête main forte, afin que le travail soit réalisé en une  journée et non plus en plusieurs fois comme cela se produisait quand je travaillais seule.



Vient ensuite le terreautage pour combler les vides. Pour ce faire j’utilise un terreau qui ne contient pas de tourbe *


Je sème ensuite du gazon sur les endroits vraiment dégarnis, je râtisse puis je passe le rouleau sur toute la pelouse pour bien rechausser les touffes d’herbe.


Après toutes ces opérations,  la pelouse n’a pas un bien bel aspect. Et pourtant cette scarification lui aura fait le plus grand bien et  d’ici quelques semaines nous aurons un beau gazon bien dense qui mettra les massifs en valeur.

*Je n'utilise pas de tourbe au jardin ? En voici la raison :
Les tourbières exploitées industriellement (pour l’horticulture notamment) disparaissent. Or ces tourbières se sont formées par l’accumulation de végétaux depuis plusieurs milliers d’années. Elles recèlent une biodiversité élevée. Faune et flore rares y sont recensés.
En France, les tourbières font maintenant l’objet de protection mais la tourbe continue à être récoltée dans des pays qui ne soucient pas de la détérioration de ces écosystèmes très fragiles.

Ø      Pour améliorer le sol, je remplace la tourbe par un bon compost,
Ø      Quand j’achète un sac de terreau, je lis l’étiquette au dos pour vérifier qu’il ne contient pas de tourbe,
Ø      Pour mes semis, je n’utilise pas de pastille ou de godet de tourbe.


Après tout ce vert, voici pour le plaisir des yeux, deux photos des floraisons du jardin : Exochorda macranta "The Bride" et Cornus florida en compagnie d'Azalea mollis...


vendredi 15 avril 2011

Malus Van Eseltine, Prairie Fire ou Liset...

ces trois cultivars de Malus ornus sont présents au jardin. En ce moment ils sont en pleine floraison.
Non seulement ces pommiers  fleurissent agréablement nos jardins au printemps mais ils pollinisent également les pommiers à fruits.

Malus purpurea "Liset", a été l'un des premiers arbres d'ornement plantés. C'est maintenant un bel arbre de près de 4 mètres de hauteur. Ses fleurs sont d'un brillant rose/rouge pâlissant à la défloraison. Le feuillage est pourpre, comme son nom l'indique. Fruits rouges.






Malus "Van Eseltine" est un croisement de Malus spectabilis X Arnoldiana. Il a été choisi pour son port fastigié, ce qui permet de l'installer sans problème dans un massif.  Les fleurs sont semi-doubles, dans un dégradé de rose clair à rose foncé. Le feuillage est vert. Adulte sa taille atteindra les trois à quatre mètres, pour une largeur de un mètre. Fruits rouges.






Le "petit dernier", installé il y a deux ans est le Malus "Prairie Fire". Il a un port large et atteindra les quatre à cinq mètres de haut. Ses fleurs sont rouge rose. Le feuillage pourpre au printemps vire ensuite au vert/rouge. Les fruits sont rouge brillant.








jeudi 14 avril 2011

Fothergilla major

 "Et si je plantais un Fothergilla major ?"...  Depuis quelques années cette idée me trottait dans la tête :
C'était toujours ce problème de rusticité qui me freinait.. A - 15° ça passe  mais un hiver à - 20 ?
Arnaud Villeroy m'a assuré qu'il pouvait tenir ici. J'ai donc décidé de sauter le pas.  Et le voici installé depuis peu dans le sous-bois. Enfin... ça ne s'est pas fait comme cela : il a pris la place d'un jeune hydrangea quercifolia dont la motte était déjà importante et qui m'a donné quelques maux pour le déplacer.
On distingue en arrière-plan les coupes de l'Acer laciniata. Vous verrez plus bas ce que j'en ai fait.

Pour l'instant mon Fothergilla major atteint à peine 1 mètre. Mais cet arbuste a une pousse lente et ne deviendra pas bien grand. Il est intéressant au printemps quand il fleurit. Et en automne lorsque son feuillage se colore de jaune, rouge ou orange.
Pour ce qui est de la floraison,  il ne s'agit pas réellement de fleurs, mais  de grappes d'étamines blanches merveilleusement parfumées.
Il demande un sol acide, frais mais bien drainé. Il supporte la mi-ombre mais une exposition un peu ensoleillée avivera ses couleurs d'automne.


Pendant que  j'étais dans ce coin là, j'ai tressé une petite bordure au pied d'une azalée mollis non identifiée. J'ai utilisé les coupes de l'Acer laciniata, mais il m'arrive de me servir également de Cornus, ou de Noisetier (Corylus)... Et s'il reste des branches, je tresse des couronnes qui attendront le mois de décembre pour être décorées.


Ces petites bordures ne tiennent qu'une ou deux années mais elles ne coûtent rien...


Et enfin, voici un Cornus florida qui fleurit depuis quelques jours près du bois. Cette année les fleurs sont nombreuses mais petites.