Ce jardin est parti ... de rien ! Sur ce terrain de 37 ares, il n'y avait que des ronces, des arbres en rangs serrés ; certains sapins mesuraient plus de 30 mètres de haut !
Nous avons cependant été séduits par cet environnement privilégié et nous avons vite réalisé que la colline boisée qui jouxtait la propriété, formerait un merveilleux arrière-plan pour le jardin que je souhaitais réaliser.
La particularité des Pins Noirs réside dans les ambiances très contrastées qui se côtoient au jardin : rocaille sèche sous la pinède, mais aussi massifs verdoyants dans la fraîcheur du sous-bois.



vendredi 30 septembre 2011

Asters : les vedettes de ce début d'automne !


Depuis quelques temps, j'ai éradiqué (le mot n'est pas trop fort !) la plupart des Asters "Novii-Belgii" du jardin ! Et encore, il en revient !

Mais j'ai gardé les autres, en petit nombre cependant.
Ils animent les massifs en cette fin d'été,  mais curieusement, je n'arrive pas vraiment à m'intéresser  à eux. J'ai une bonne mémoire mais,  à quelques exceptions près je ne fais pas d'effort pour mémoriser leur nom. J'ai devant eux une sorte de paresse intellectuelle ! Je me suis même aperçue que certains n'avaient pas été répertoriés dans mes tablettes.
Ceci dit, je les trouve attrayants sous ce beau soleil d'automne. Et quelle réserve de nectar pour les insectes, avant la disette hivernale ! En voici donc quelques-uns.

En passant devant la grande rocaille tout d'abord :

Celui-ci est bien répertorié mais je n'ai pas essayé d'associer la plante et le  nom... et voilà...



Aster horizontalis lateriflorus "Lady in Black" , mêlé à une graminée :




Aster novae-angliae "Andenken an Alma Pötschke" (vous voyez, si je voulais faire un petit effort !). Il est bien lumineux et il fleurit longtemps, depuis début août en fait :




Et d'autres, au hasard des massifs :

Deux inconnus, arrivés dont ne sait où...  Je me demande si je ne les ai pas apportés dans mes bagages en arrivant ici ! Des novii-belgii que je garde cependant parcequ'il sont bien florifères et  jamais malades  :





















Aster "Ashvi" au feuillage bien dense. Il commence seulement à fleurir :




Aster dumosus "Blau Lagune" : il est un peu flashy et on le remarque !




Encore un inconnu, un intrus parmi les géraniums "Ann Thomson", mais comme les deux s'accordent ...




Aster "Kristina". l'un des premiers à fleurir :




Et comme je le disais plus haut, les asters sont une mane pour les abeilles avant l'hiver !




Encore un inconnu (là je n'y peux rien, on ne m'a pas indiqué son nom) dont on m'a offert quelques bouts... Il a une bonne tenue, reste là où on l'a mis... très certainement un novae-angliae . Son rose lumineux et sa robustesse font de lui mon préféré au jardin :



A proximité du rosier Mozart :


Ou en compagnie d'une anémone :




Allez, je vous offre un petit bonus avec ce cousin des asters : le Boltonia astéroïdes que les Anglais nomment "White doll's daisy". C'est un géant auquel j'avais consacré un petit billet en septembre 2010 . Il était plus haut l'an dernier, mais à vrai dire cette année je l'ai tuteuré tardivement et il s'est quelque peu affalé sur les arbustes alentour.



Oui, je sais... la maison des oiseaux est de guingois. Mais elle a été occupée à plusieurs reprises et nous ne voulions pas déranger. J'aurais pu tricher, rectifier en prenant la photo mais alors, c'est le zoziau à lunettes qui aurait piqué du nez ! J'attends l'hiver pour demander à mon mari de m'aider à redresser le nichoir et à caler le pied. Et le gros zoziau à lunettes passera l'hiver bien au chaud dans mon sous-sol !



mercredi 28 septembre 2011

Aconit carmichaeli Arendsii et autres floraisons...



Comme chez vous sans doute, le ciel est bien bleu et les températures élevées pour la saison. Nous en profitons pour déjeuner sur la terrasse chaque jour ; calme et chant des oiseaux. C'est très agréable !
Et bien entendu, tous les après-midi direction le jardin !
J'ai nettoyé la haie qui limite la propriété, dans le bas vers la forêt. Travail à la cisaille et au taille-branche. C'est assez fastidieux mais il faut bien intervenir de temps en temps.
J'agrandis certains massifs et je prépare les plantations autour d'un nouvel arceau.
Tous ces travaux, je vous les montrerai bientôt car pour l'instant, je préfère vous faire profiter avec moi des floraisons du moment.


C'est la saison des Aconits Arendsii. Une même plante, installée en deux endroits différents :
Contre la haie, en lisière de forêt, ils ne sont impressionnants que par leur taille car s'ils atteignent deux mètres de haut, les fleurs sont  petites, peu colorées aussi... Ils apportent malgré tout une petite note colorée dans tout ce vert.


Mais près de l'arceau qui mène au potager,  ils adoptent  une teinte plus douce et les clochettes sont bien plus impressionnantes...




Il faut dire qu'à cet endroit-là, ils ont le pied au frais et la tête au soleil.











Sur fond de Miscanthus ou de Maccleya cordata...




Attention avec les Aconits : plantes toxiques ! A planter hors de portée des petites mains... Cette toxicité ne gêne pas les abeilles. Je m'en étonne toujours.


Le Cimicifuga racemosa "Brunette" au feuillage pourpre et au parfum enivrant, fleurit sous le Cerciciphyllum. Les deux compères embaument le voisinage. Son cousin, Cimicifuga simplex "White Pearl" prendra le relais d'ici peu. Les abeilles s'activent avant l'hiver ; pas une fleur où elle ne se posent :



Geranium "Ann Thomson" aux fleurs d'un beau pourpre lumineux à mi-ombre


Au pied de l'escalier, l'Helychrysum refleurit.
















Sur la petite barrière du potager, le rosier Pirontina n'a pas cessé de fleurir depuis sa remontée mi-août. Le matin, ses petites fleurs sont toutes perlées de rosée...




Tout au-dessus du potager, sur la restanque la plus haute : le rosier anglais "Teasing Georgia" . Il est arrivé ce printemps, en provenance d'un jardin ami qui ne pouvait plus l'accueillir. Il fleurit pour la troisième fois !



Et pour terminer ce petit billet.... hi hi hi, encore lui !













lundi 26 septembre 2011

Petits coups de coeur à Rainans

Samedi matin : direction Rainans. Un joli village du Jura où le jardin Annabelle ouvrait ses portes, avec à la clef, la possibilité d'acheter sur place les productions de la pépinière.

On peut y admirer la magnifique collection d'hydrangéas (700 si je ne me trompe pas...). Et de nombreux arbres rares qui ont atteint leur taille adulte. Hélas, trois fois hélas !!! je suis partie en oubliant d'emporter une batterie de rechange pour l'APN ! Je ne vous montrerai donc pas grand chose de ce beau jardin labellisé "remarquable". Voici les quelques photos qui vous donneront un bien maigre aperçu du jardin :























Il y a quelques mois, j'avais commandé à Madame David deux hydrangéas. L'hydrangea involucrata "Yoraku-Tama" était prêt. J'ai longtemps hésité à planter un involucrata dont on dit que la rusticité pose problème. Mais j'ai eu l'occasion de lire des articles rassurants à ce sujet. Donc, je saute le pas ! Je vais quand même pailler abondamment avec des aiguilles de pin avant l'hiver. Et j'ai choisi un endroit bien abrité pour la plantation.



L'autre hydrangea n'arrivera que dans quelques mois. Et puisque j'étais venue chercher deux hydrangeas, j'ai voulu repartir avec deux hydrangeas !
Il semble que l'hydrangea arborescens "Invincibelle" possède de solides qualités et soit promis à un bel avenir. On va le voir partout celui-là. Tant pis. Hop ! dans le panier.
Je ne vous le présente pas : de toute façon il n'est pas en fleurs... Remettons cela à l'année prochaine je vous dirai s'il tient ses promesses. Pour ceux ou celles qui ne sont pas au courant : "Invincibelle" = "Annabelle" en rose.

Arnaud Villeroy était présent au jardin ;  il m'a vanté les mérites du Sycoparrotia semidecidua* "Purple Haz" dont je n'avais jamais entendu parler.
* semidecidua = semi-persistant



Il s'agit d'une hybridation entre un Sycopsis et un Parrotia. Le feuillage -un peu plus effilé que sur le Parrotia"- est semi-persistant. Rouge foncé au printemps, il vire au vert sombre en été pour finir dans des tons violacés en automne. Exposition : soleil ou mi-ombre. Tous sols.

J'ai acheté une Heuchera "Snow Storm" pour la bonne raison que je reviens aux tons verts des heuchères. Elle est très lumineuse avec son feuillage d'un vert émeraude peu commun, largement éclaboussé de blanc.




Et aussi un petit coup de coeur pour Chizachirium scoparius "Prairie Blue", plus communément appelé "Andropogon". J'ai craqué pour sa déclinaison de couleurs : du bleu vert au rouge orangé. Cette graminée conviendra parfaitement dans la zone très sèche du jardin puisqu'elle aime les situations ensoleillées, les sols pauvres et bien drainés. Hauteur adulte : 1 mètre.



























Pas d'autre acquisition. Deviendrai-je raisonnable ? ... pas si sûr. J'étais surtout partie avec une voiture dans laquelle je ne pouvais pas mettre grand chose ! Sinon je pense que j'aurais rapporté un Stewartia. Mais il était trop grand pour le caser dans l'habitacle...
Etais-je bien réveillée samedi matin ? je suis partie sans batterie de rechange pour  l'APN et avec une voiture sans coffre... j'avais pourtant emporté mon chéquier ! 


jeudi 22 septembre 2011

Rosier "Nevada" ou "Marguerite Hilling" ?



Voici la fleur d'un rosier qui a fleuri pour la première fois au printemps dernier :




Vous le reconnaissez, peut-être ? Oui, il s'agit bien de "Nevada".

Ce rosier était planté dans mon précédent jardin, où il fleurissait abondamment. Mais aux Pins Noirs, il a fallu attendre le printemps dernier pour que je me décide...

Allez, je continue avec une autre rose :



En la voyant vous vous dites "Marguerite Hilling" ! Et bien non... toujours "Nevada" ! et qui remonte en rose.

Le phénomène est courant chez ce rosier dont les fleurs rosissent légèrement sous l'effet de la chaleur. Mais là j'ai vraiment l'impression d'avoir planté "Marguerite Hilling".
Enfin, je me dis que ça me fait deux rosiers en un !

De toute façon, ils sont parents ces deux là :
Le rosier "Nevada" est un hybride de Moyesii obtenu par Dot en 1927.
Quant à "Marguerite Hilling",  c'est une mutation de "Nevada" obtenue par Hilling en 1950.
A noter les bois pourpres du rosier Nevada. Il accepte les sols pauvres (tout comme Phyllis Bide, soit dit en passant...).

 
Et puisque je parle rosiers, voici "The Fairy" qui démarre toujours après les autres en début de saison, mais ne s'arrête ensuite qu'avec l'hiver. Il existe en plusieurs exemplaires au jardin, pour la bonne raison qu'il se bouture très facilement ! Celui-ci tient compagnie à un Hydrangea paniculata grandiflora et pour ma part, je trouve qu'ils s'accordent bien.




J'avais choisi "The Fairy"pour le bas du jardin, du fait qu'il accepte de pousser à mi-ombre et supporte l'humidité. Mais les boutures que j'ai faites ont été installées dans un sol archi-sec au bord de la pinède ; elles fleurissent tout autant que le pied-mère et sans arrosage !

Et puisque vous n'avez pas eu de nouvelles de mon rosier "Mozart" depuis quelques temps, voici sa belle remontée photographiée ces jours-ci. C'est reparti jusqu'aux gelées.




Le week-end prochain, je serai dans le Jura :

Samedi 24 et dimanche 25 septembre,
le jardin Annabelle de Rainans (39) ouvrira ses portes.

Ce jardin classé "remarquable" présente en situation une impressionnante collection d'hydrangeas.  Il sera possible d'acheter sur place les productions de la pépinière.
Il y a donc fort à parier que je ne rentrerai pas les mains vides !




mardi 20 septembre 2011

Elles se moquent de la sécheresse !

Ces temps-ci, je vous ai promené dans les massifs de mi-ombre.
Mais à l'autre bout du jardin...soleil à longueur de journée. C'est le coin des plantes chameaux. Celles qui n'ont jamais soif. Et oui, j'évite au maximum l'arrosage car j'estime pour ma part, que ce n'est pas très écologique. Et cet été, quand un arrêté préfectoral a interdit l'arrosage de nos jardins, ça ne m'a pas contrariée puisque tout mon petit monde est habitué à se passer d'eau !
En voici quelques-unes, choisies pour leur floraison de fin d'été. Ca nous changera des feuillages !

Ceratostigma plantaginoïde fleurit depuis quelques semaines déjà. J'attends maintenant  les magnifiques couleurs de son feuillage automnal. Je l'oublie tout l'été mais dès septembre, il est fidèle au rendez-vous :



Au milieu de la grande rocaille, un trio solide et sans souci :  Sedum "Matronna" et  Sedum "Brilliant" en compagnie de Salvia purpurascens : 



J'ai remarqué que Matronna se tient parfaitement droit si on évite de chouchouter. Il ne faut ni le nourrir ni encore moins l'arroser, sinon les tissus deviennent  mous et il s'avachit. Regardez celui-ci ; il mesure plus de 60 cm de haut :




 

Dans la grande rocaille, je n'ai pas coupé les hampes défleuries du Teucrium hircanicum. Elles soutiennent les tiges un peu souples du Solidaster luteus qui a remplacé les Lychnis coronaria


Un petit rappel de l'association Teucrium hircanicum/Lychnis coronaria en juin

 
Nul besoin d'arrosage pour toutes ces plantes qui résistent vaillamment à la sécheresse et n'en fleurissent que davantage.

samedi 17 septembre 2011

Que devient Heucherella "Sweat Tea" ?




Il y a un an, j'ai découvert l'Heucherella "Sweat Tea" sur le stand de Laurent Jacquin. Et hop ! elle a aussitôt sauté dans mon panier. Enfin, pas la peine de vous expliquer, vous connaissez le phénomène !
En rentrant, j'ai remarqué qu'elle pouvait s'installer en de nombreux endroits malgré sa teinte un peu vive en pleine végétation. Je n'avais qu'un pied de cette heuchère ; il a fallu que je me décide. J'ai donc choisi de la planter sur un tapis de Lysimachia nummularia et je vous l'ai aussitôt présentée (un petit cli ici).

Et bien mes amis, elle ne m'a pas déçue. Je possède d'autres Heucherella au jardin. Mais à l'exception de "Stoplight", elles n'ont pas l'attrait de "Sweat Tea".

Quelques photos vaudront mieux qu'un long discours.

En début d'été sous un ciel voilé, les feuilles ont encore des teintes douces, dans un dégradé délicat... "Sweat Tea" arbore même des nuances bleutées en accord avec son voisin, le géranium "Blue Sunrise" :



Quelques semaines plus tard, au coeur de l'été, la couleur s'affirme... elle réveille les jaunes/verts ambiants :



En fin d'été les teinte s'adoucissent à nouveau :





Je ne vais pas tarder à prélever quelques éclats pour l'introduire dans d'autres massifs, là où l'an dernier j'ai hésité à l'installer.
Et si vous ne la possédez pas encore, n'hésitez surtout pas si vous la rencontrez !