Ce jardin est parti ... de rien ! Sur ce terrain de 37 ares, il n'y avait que des ronces, des arbres en rangs serrés ; certains sapins mesuraient plus de 30 mètres de haut !
Nous avons cependant été séduits par cet environnement privilégié et nous avons vite réalisé que la colline boisée qui jouxtait la propriété, formerait un merveilleux arrière-plan pour le jardin que je souhaitais réaliser.
La particularité des Pins Noirs réside dans les ambiances très contrastées qui se côtoient au jardin : rocaille sèche sous la pinède, mais aussi massifs verdoyants dans la fraîcheur du sous-bois.



vendredi 28 septembre 2012

Pioche et tronçonneuse sont sorties !



Pour commencer, ça n'étonnera personne si je dis qu'il pleut ! Mercredi déjà,  le jardin n'en pouvait plus :



la terre n'avait même plus le temps d'absorber toute cette eau... Et cet après midi nous avons essuyé (!) un orage d'une rare violence.

Mais avant ce déluge, nous avons profité des nombreuses belles journées pour faire du Grand Nettoyage. Je veux dire par là, que ce fut l'occasion de nous atteler à des tâches sans cesse reportées.

Tout d'abord, LES BAMBOUS ! S'ils étaient là c'est qu'à notre arrivée aux Pins Noirs j'étais bien décidée à ne faire qu'un minimum de plantations ; je m'étais dit " de la pelouse, quelques arbustes et voila tout"... 
On m'a alors proposé un surplus de bambous. Le généreux donateur ne savait pas de quel genre de bambous il s'agissait. Pas méfiante (je le serais davantage aujourd'hui !), j'ai planté les quelques racines près du gros érable du bas, sans barrière anti-rhizomes. On avait de la place...
Les années ont passé... le virus du jardinage étant toujours bien présent, le jardin est devenu ce que vous en voyez sur ce blog.
Et pendant tout ce temps, les bambous qui, vous vous en doutez étaient traçants, ont commencé à se conduire en intrus dans les massifs alentour. Quand ils ont surgi non loin de mes chers Hostas, ce fut panique à bord ! Dans un premier temps, j'ai tenté sans grande conviction quelques coups de pioche. Autant taper dans un seuil en béton ! Il fallait une force masculine pour venir à bout de cette peste. Et c'est donc mon fils qui est venu me prêter main forte.
Tout d'abord, couper les cannes :


Puis piocher, tirer, piocher encore :








Il a fallu pratiquement une journée de travail pour nettoyer ce coin-là. Mon fils piochait et ensemble nous tirions sur ces interminables rhizomes.

La jardinière a tout à coup découvert un  bel emplacement libre.

Ca tombait bien car j'avais sous la main un Quercus myrsinifolia. Planté devant la haie en limite de propriété, il faisait partie des plantations que j'avais effectuées en Janvier dernier (clic) .
Or depuis , j'ai  vu cet arbre à la taille adulte dans un autre jardin et je dois avouer qu'il ne m'a pas fait une forte impression.
Donc, la pluie étant annoncée il y a quelques jours, j'ai vite déplanté le Quercus en question pour l'installer à l'ancien emplacement des bambous. Bien arrosé, il ne s'est pas aperçu du déménagement !



Et vous savez quoi ? ... Le Quercus myrsinifolia et bien, on l'appelle aussi "Chêne bambou" ! C'est l'emplacement qui veut ça.

Bien lancés comme nous l'étions, mon mari a pris le relais de mon fils pour tronçonner des arbustes devenus encombrants dans la haie.




Il serait plus simple de tout broyer, mais mon mari souhaite conserver les branches pour en faire des allume-feu pour la cheminée ( après séchage bien entendu). Pourquoi faire simple quand on peut faire compliqué ?

















Le problème encore c'est que lorsque mon mari sort la tronçonneuse, on a du mal à l'arrêter (je ne parle pas de la tronçonneuse). Sur le coup il a décrété que le Troëne de Chine planté au pied de la terrasse Ouest, surplombait beaucoup trop le nouveau garde-corps (l'occasion de vous en montrer un p'tit bout) :



Et couic ! ne reste que la souche du Troëne de Chine... J'aimais pourtant sa belle floraison blanche en fin de printemps et ses baies noires en automne. Mais il faut rester raisonnable et faire des concessions.



Je n'arrive pas à m'habituer à ce grand vide. Quant à planter au pied de la souche, comme me le suggérait mon cher époux, c'est mission impossible. Comme je ne suis ni Popeye ni l'incroyable Hulk, mon mari m'a donc promis d'enlever cette souche pour que je puisse installer un bel arbuste, qui ne monte pas trop haut (oui...toujours cette histoire de balustrade...). Je réfléchis car je n'ai pas encore d'idée bien arrêtée. Si vous en avez une, n'hésitez pas à me la communiquer.

Ah aussi, pendant qu'on y était... le Viburnum Bodnantense y est passé également ! Enfin, lui a réussi à sauver sa peau.



Ce n'est guère aujourd'hui un billet fleuri. Aussi voici les trois Grâces, photographiées sur le rosier "Elle", avant les pluies torrentielles.



Bon week-end à toutes et à tous !




vendredi 21 septembre 2012

Lumière d'automne



Belles journées de début d'automne. Un ciel merveilleusement bleu, un doux soleil qui chauffe juste ce qu'il faut. Quel plaisir de sortir au jardin ! Enfin... quand je le peux, au vu de mon agenda fort chargé.
En dehors de gros travaux de nettoyage de la semaine précédente et dont je vous parlerai bientôt, j'ai quand même pris le temps de planter quelques bulbes : scilles dans le sous-bois, tulipes au soleil, en sol pas trop sec (aux Pins Noirs, ça réduit les possibilités !). En fin de printemps j'avais enlevé les vieilles tulipes "Menton" pour qu'elles puissent se refaire une santé dans un coin du jardin. Je viens donc de les remplacer par des tulipes "Apricot Beauty"... qui étaient en promotion !
J'ai aussi planté des bulbes de tulipes "Purissima", blanches donc.

Et ce faisant, je ne me lasse pas d'observer les végétaux dans la lumière de ce début d'automne. Voici quelques petits coups de coeur, ici ou là dans le jardin.

Les Persicaires et les Echinacées qui ont vaillamment accompli leur mission, c'est-à-dire fleurir ce coin de massif tout l'été, sans qu'il soit besoin de leur prodiguer quelque soin. Elles terminent leur prestation en beauté.







Les Anémones roses apparaissent là où on ne les attend pas. Mais elles sont si jolies à contre-jour qu'on ne leur en veut pas.
J'aimerais que les Anémones blanches aient la même propension à se multiplier !



Le Chasmanthium, installé au printemps alors que Monsieur Bernard me vantait les qualités de cette gracieuse et originale graminée.







 Dans le sous-bois, les Scolopendres indigènes.

L'Acer platanifolius "Mirkovec" que j'ai planté pour son feuillage d'automne, commence à se colorer doucement. Celui-ci connaît le jeu des chaises musicales car je l'ai déplacé plusieurs fois. Cette fois il a trouvé sa place !


Heuchera villosa "Brownies". Une géante qui fait un bel effet en pot... En fait, elle pousse partout.


Bien entendu, l'automne ne serait pas l'automne sans les champignons. Il en sort chaque année sous le grand charme du bas du jardin.







Ce charme assèche la terre alentour et l'herbe a bien du mal à pousser. Reste la mousse... C'est le seul endroit où je n'essaie pas de la détruire. Cela ne servirait à rien et il n'y aurait de toute façon que la terre pratiquement nue.













Et puis, il n'y a pas que les jardiniers qui s'affairent au jardin. Les papillons sont toujours là et ils ont parfois  le bon goût de choisir une piste d'atterrissage assortie à leur livrée.







Si vous sortez en forêt, n'oubliez pas le gilet fluo (celui dont un couturier bien connu dit qu'il est moche, ne va avec rien mais qu'il peut vous sauver la vie) : la chasse est ouverte (pas celle aux papillons) !


Je vous souhaite un très bon week-end.







jeudi 13 septembre 2012

Des massifs sans fleurs ?




Mardi et mercredi, il est tombé des cordes. Une douce pluie fine aurait mieux valu... Je vous entends d'ici "encore une jardinière jamais contente !"...
Mais les roses ont perdu leur pétales, les vivaces avachies attendent un coup de sécateur : je vais donc me mettre au  nettoyage dans les prochains jours.
La température a nettement descendu. Les feuilles du grand tilleul commencent à tomber. Les bolets poussent sous le grand charme ; l'automne approche à grands pas et j'appréhende déjà les longues séances de ramassage des feuilles.

Comme vous le savez, le contraste est grand entre le dessus de la propriété et le bas. En haut, le chaud, le sec et les fleurs de soleil. En bas, la fraîcheur, l'ombre diffuse et les feuillages.

Je vous propose donc aujourd'hui  quelques vues des massifs où les floraisons des vivaces ne tiennent pas la vedette. En dehors de celles des Hémérocalles en été, les floraisons restent anecdotiques ; ce sont les feuillages qui ont ici de l'intérêt.





Le sous-bois n'a pas souffert de la sécheresse. Il y a là de grands arbres qui pompent l'eau, mais la forêt est toute proche et garde la fraîcheur.





Les Hostas plantaginea fleurissent tardivement. Les trous dans les feuilles sont le souvenir des épisodes de grêle du début de l'été.



















Observez la taille des feuilles de ces Brunnera "Jack Frost" qui sont aussi grandes que celles des Hostas  plantaginea. Ce phénomène ne se produit que dans ce coin là.  

Petits détails sous le Cercidiphyllum : Heuchera "Green Spice" sur un tapis d'Ajuga reptans "Burgundy Glow"




Miscanthus "Morning Light", Lamiastrum "Pink Pewter", Heuchera, Hosta, Saxifraga :




















Non loin de là, les Heuchères se sont ressemées à tout va. Peut-être y aura-t'il quelques hybridations ? Je vais surveiller, au cas où...


















Le sous-bois lundi avant les épisodes orageux.



Ligulaires, Hydrangea "Annabelle", Stachyurus chinensis :



Depuis pratiquement six mois, nous profitons de ces massifs sans qu'ils me demandent trop de soins ; un bon nettoyage au printemps, et un généreux apport de compost au pied des plantes pour démarrer.
Il y a bien quelques semis d'herbe folle à enlever, ou quelques fleurs fanées à supprimer en cours de saison, mais le travail n'est pas conséquent au regard de l'intérêt que ces associations de végétaux apportent au jardin.

Je vous souhaite une bonne fin de semaine !

samedi 8 septembre 2012

Promenade au jardin...




Nettoyage des massifs, taille de haies, tonte, sablage des joints des pavés... J'ai été bien occupée au jardin ces derniers jours. Il faut dire que le temps est superbe et que j'en profite avant l'arrivée de la pluie annoncée pour bientôt.

Vous remarquerez que les massifs sont un peu moins lisibles (c'est une expression de mon cru !). J'utilise le sécateur au minimum et en fin d'été, j'ai un faible pour ce foisonnement de végétaux entremêlés dont il se dégage un sentiment de plénitude...

Commençons par le bas de l'escalier de la pinède :



Continuons côté Est, en descendant dans le bas du jardin :



Les photos ont été faites le matin. Le soleil est à l'Est, pas encore très haut et l'ombre des arbres s'allonge sur la pelouse... Contrechamp des deux photos précédentes :


Voici le détail du massif que l'on devine à gauche ci-dessus : inépuisable géranium "Rozanne"", Cosmos "Chocolat" et heuchères.


Descendons maintenant en direction de la forêt pour rejoindre le jardin côté Ouest. L'arceau que vous voyez est celui que nous avons installé il y a tout juste un an.


Contrechamp de la photo précédente... nous voyons la haie mélangée en limite de propriété. Derrière : la forêt. La vue sur les bois prolonge en quelque sorte le jardin.


En rejoignant la troisième partie du jardin, vers le potager puis le sous-bois, on remarque sur la droite la terrasse Ouest. Celle-ci est surélevée et bordée par un massif essentiellement composé de rosiers, de vivaces et de graminées, sur fond de petits et moyens arbustes :


Ces deux chaises anciennes, de fabrication artisanale, font leur première saison au jardin. Je les ai trouvées à la fin de l'été dernier dans un vide grenier. Un pur hasard : j'allais m'approvisionner en viande bio dans un village où se tenait justement ce vide-grenier. Quand je suis rentrée avec mes chaises, mon mari a froncé les sourcils à l'idée que ça allait en faire deux de plus qui encombreraient le sous-sol à la mauvaise saison ! Mais il a admis que je ne pouvais pas laisser passer l'occasion... Mon fils a poncé, moi j'ai peint.


Et maintenant, direction le coin flashy, non loin du potager : un joyeux méli-mélo de jaune, d'orange, parfois de rouge avec quelques touches de pourpre. Bref des couleurs difficiles à associer ailleurs et qui sont regroupées là. On y trouve les rosiers "Westerland" et "Tequila", les Rudbeckias, Heléniums, Solidagos et autres Hémérocallis aux couleurs un peu vives.




Pour rester dans la note, je terminerai avec le rosier "Tequila" qui fait sa remontée parmi les Verbena bonariensis.


Voilà pour aujourd'hui. Dans les prochains billets, je reviendrai vers le sous-bois et je vous parlerai certainement de quelques gros travaux entrepris ces derniers temps.

En attendant, profitez bien de ce dimanche. Bon début de semaine à toutes et à tous !