Ce jardin est parti ... de rien ! Sur ce terrain de 37 ares, il n'y avait que des ronces, des arbres en rangs serrés ; certains sapins mesuraient plus de 30 mètres de haut !
Nous avons cependant été séduits par cet environnement privilégié et nous avons vite réalisé que la colline boisée qui jouxtait la propriété, formerait un merveilleux arrière-plan pour le jardin que je souhaitais réaliser.
La particularité des Pins Noirs réside dans les ambiances très contrastées qui se côtoient au jardin : rocaille sèche sous la pinède, mais aussi massifs verdoyants dans la fraîcheur du sous-bois.



dimanche 30 juin 2013

Duos de roses sous la pluie



La météo nous impose encore et toujours le même régime : un jour de pâle soleil pour deux ou trois jours de pluie. Je n'ai même pas eu l'occasion de pulvériser un peu de bouillie bordelaise sur les tomates ou les rosiers. Advienne que pourra...
Cependant c'est l'occasion d'observer le jardin : les roses notamment. Et il faut bien le reconnaître, celle que certains nomment la reine des fleurs n'a pas toujours fière allure dans son jupon détrempé ! Ne l'oublions pas au moment de faire un choix.
Globalement, et à deux ou trois exceptions près, les roses ne s'en sortent pas trop mal ici. Quant aux feuillages, pour lesquels j'ai beaucoup d'intérêt,  la pluie ne leur pose pas de problème particulier. Pour certains, tels les feuillages des Hostas, c'est même un avantage. 

Mais revenons aux roses. J'ai choisi aujourd'hui, deux duos qui s'accommodent fort bien des mauvaises conditions météo du moment.
Tout d'abord, sur l'un des côtés d'une arche, à mi-ombre dans le bas du jardin : "Pink Ghislaine de Féligonde" et "Madame Isaac Pereire". Deux rosiers plantés à l'automne 2011. Tout jeunes donc.


 


"Mme Isaac Pereire", très parfumée...



"Pink Ghislaine de Féligonde" est une obtention Ducher/David de 2007. C'est Ghislaine, avec toutes ses qualités, mais en rose.


Puis à l'extrémité de la terrasse Est, de part et d'autre du passage qui donne accès à la rocaille : "Phyllis Bide" (Bide 1923)  et "Soirée de Bonheur" (Croest). Les fleurs de ce dernier sont saumonées. Il fallait trouver un rosier qui s'accorde à cette teinte et qui, de surcroît, se contente d'un sol pauvre. Et c'est alors que j'ai pensé à "Phillis Bide".





"Phyllis Bide" est un rosier vraiment étonnant : il accepte toutes les situations, fleurit beaucoup et longtemps.


Pour la petite histoire :
photo prise le 16 janvier 2012

Et ici, les dernières roses sous la neige le... 31 janvier 2012 !

Qui dit mieux ? En Franche-Comté !














Enfin... nous avons de la chance : il pleut, il ne fait pas chaud, mais pour le moment... il ne neige pas !



lundi 24 juin 2013

Roses résistantes à la pluie



J'allais me décider à publier un petit billet sur les roses quand j'ai découvert celui de Marie-Claude (un p'tit coin de nature) : le Club des Cinq roses résistantes à la pluie.

Je crois bien que je vais pouvoir faire d'une pierre deux coups ; parmi les rosiers que j'ai photographiés, il y en a bien cinq qui feront l'affaire !  Et je les ai choisis en blanc ou jaune doux.

Commençons par un rosier issu d'une bouture offerte par Blandine du jardin de Berthille.



Un inconnu jusqu'à ces derniers jours mais il semble que Blandine lui ait trouvé son petit nom en l'identifiant comme Rosa "multiflora inermis". Ce rosier en a, en effet,  toutes les spécificités. Comme son nom le laisse entendre, il est facile à palisser.


Voici maintenant l'incontournable "Ghislaine de Féligonde" qui cette année encore s'écroule sous le poids des bouquets. Et même si on le voit partout, il me semblerait difficile de m'en passer.



Et maintenant,  "Leverkusen". Jaune pâle à l'éclosion, la fleur s'éclaircit en s'ouvrant.



Ses fleurs tiennent bien aux intempéries. Mais on ne peut pas avoir toutes les qualités : ses feuilles se tachent chaque année quoiqu'il advienne. Une amie a le même problème avec lui. Serait-ce un valétudinaire ?

Waterloo de Louis Lens... un grimpant impeccable, aux bouquets fournis de petites fleurs ravissantes. Il a toutes les qualités que l'on souhaite voir dans un rosier :  très florifère et remontant, résistant bien aux intempéries et aux maladies.


Madame Hardy  nous enchante depuis trois semaines avec ses pétales chiffonnés autour d'un petit oeil vert. Celle-ci, je ne l'ai jamais photographiée autrement que sous la pluie ! La belle se laisse désirer puisqu'elle n'a qu'une unique floraison.



D'autres rosiers du jardin, plus colorés, sont parfaitement résistants aux intempéries mais j'en laisse un peu pour les autres jardinautes !




vendredi 21 juin 2013

Un Cornus kousa chinensis étonnant




La grêle étant annoncée pour accompagner les orages... j'ai protégé les Hostas les plus spectaculaires ou les plus fragiles.
Vous me direz que pour le coup d'oeil, ce n'est pas idéal. Mais il y a tant de Hostas et certains de grande taille, qu'il m'est difficile de gérer le problème. Je surveille la météo et je couvre avec des voiles en intissé, maintenus par de fines baguettes.


Je devine que vous êtes en train de vous dire "elle nous fait un billet pour nous montrer ça ?"
Meuh non, attendez... vous voyez sur la gauche ?... oui, les belles bractées blanches...
Et bien, si vous levez lez yeux...




Et oui, le grand Cornus kousa chinensis fait le spectacle à lui seul. Je l'ai présenté dans mon précédent billet, alors qu'il commençait à fleurir.
Depuis quelques jours, je ne me lasse pas de faire le détour pour venir l'admirer. (on ne le voit pas depuis la maison). Et je veux vous faire profiter du spectacle !
Il n'a jamais autant fleuri et il est bien dommage que le spectacle ne puisse durer bien longtemps encore.


Quand je l'ai acheté, il y a une douzaine d'années, je ne fréquentais pas les foires aux plantes et chez un horticulteur du coin, je n'avais trouvé que ce sujet là .
Il était mal équilibré, avec deux troncs. Je l'ai laissé pousser comme cela, un peu de guingois car gêné par un bouquet de bambous.
Mais en définitive, ça lui donne plus de charme encore.



Et vous savez quoi ?  ce n'est qu'un Cornus kousa chinensis tout bête. Un sans nom, un sans grade comme je le dis souvent.
J'en ai planté d'autres au jardin. Des obtentions toujours renouvelées dont on nous vante les qualités ; ce qui fait que l'on n'hésite pas à sortir son chéquier. Mon mari est très généreux, mais il m'est arrivé de l'entendre tousser... c'est dire...
En fin de compte,  leurs fleurs ne me semblent pas plus attrayantes et aucun n'est aussi généreux que celui-ci.
Ce qui tendrait à me rendre un peu plus raisonnable dans mes achats ! Serais-je en train de découvrir la sagesse ?





dimanche 16 juin 2013

Sous-bois : promenade à contre-courant !



Je n'ai pas eu le temps disponible pour visiter les blogs-jardins ces jours derniers. Cependant il me semble voir fleurir bien des billets consacrés à la reine des massifs. Je veux parler de la rose bien entendu...

Mais pour ma part, je ne suivrai pas la tendance du jour : j'irai à contre-courant et je vous emmènerai faire une petit tour dans le bas du jardin, dans les coins à mi-ombre (et même d'ombre) du sous-bois. Histoire peut-être d'attendre que les roses soient toutes épanouies.
Lors des Rendez-vous aux jardins, cette petite scène attirait invariablement le regard des visiteurs qui se succédaient :





La recette est très simple, comme toujours aux Pins Noirs, et j'utilise à chaque fois les mêmes ingrédients de base : Hostas, Heucheras, graminées et couvre-sol de mi-ombre comme les Vinca minor, Lysimachia nummularia ou Lamiastrum divers.
Au pied d'un Viburnum et d'un Cornus florida,  le feuillage légèrement bleuté du classique "Frances Williams", un Hosta de grande taille, s'harmonise avec les hampes des primevères Japonaises.


Ailleurs, les tonalités dorées ont été retenues pour éclairer l'ombre et répondre à la couleur du feuillage de l'Acer "Orange Dream".



La présence d'un Rhodo en fleurs en ce mois de Juin, confirme la singularité de ce printemps 2013.


Au premier plan un jeune Hydrangea aspera "Kawakami" planté l'an dernier : il pousse vite et j'en suis ravie.


Les Heuchères si mal en point au sortir de l'hiver, ont repris forme :

 Leur feuillage est toujours intéressant en contre-jour.


Et puis... les Cornus Kousa fleurissent enfin ! Ils ne sont vraiment pas en avance mais ça valait la peine de patienter tant ils sont beaux cette année.

Gros plan sur les fleurs du Cornus "Great Star" le Vasterival :



Puis quelques photos d'un sujet de plusieurs mètres de haut, couvert de fleurs. C'est une façon de parler car ce sont bien entendu les bractées qui rendent l'arbre intéressant :





A ses pieds, parmi d'autres Hostas, voici "Night before Christmas" en harmonie avec les bractées du Cornus et  dont le  feuillage, très tendre,  est particulièrement sensible à la grêle.




vendredi 7 juin 2013

Quel changement !




Beaucoup de chaleur depuis deux ou trois jours. Il n'en fallait pas plus pour que le jardin soit transformé. Après le rosier "Kathleen Harropp", c'est au tour de "Nevada".  Je l'ai déplacé légèrement en automne et pour ce faire, je l'ai taillé assez court. Il ne m'en veut pas, regardez : les boutons se sont épanouis en une journée.


Un focus sur quelques Iris du jardin, avant que les orages annoncés ne les mettent à terre. Pourvu qu'il ne grêle pas...






Ces Iris sont fort utiles dans le talus de la pinède où pas grand chose ne pousse.
L'an dernier j'ai récupéré quelques Iris chez une amie ; son mari avait la fâcheuse habitude de passer le coupe fil dessus, juste avant la floraison ! Je ne connaissais ni leur couleur, ni leur hauteur.  Et c'est ainsi que j'ai eu l'heureuse surprise de découvrir un bel Iris bleu de nuit qui s'accorde bien avec les Iris pallida.


D'autres, un peu grands, seront marqués pour être déplacés en Septembre.



Le mur de pierre a repris vie. L'Hélianthème blanc avait bien souffert de l'hiver précédent mais il réapparaît au pied de la lavande. Les campanules fleurissent aussi, accrochées dans un tout petit espace entre deux rochers. Je me demande comment elles arrivent à s'y maintenir...




La rocaille en bas de l'escalier de la pinède n'a pas été remaniée ce printemps en raison des intempéries et il était trop tard pour tailler les sauges pourpres avant l'ouverture du jardin...  Mais le coup d'oeil n'est pas désagréable depuis la terrasse Est.



Je terminerai donc mon billet sur cette vue. En vous souhaitant un bon week-end.

mercredi 5 juin 2013

Roses, géraniums vivaces et... un inconnu !



Enfin ! du soleil !
Oui une belle journée ensoleillée, sans trop de vent... 26° C ça nous change de la semaine dernière.

Il n'a pas fallu plus de deux ou trois jours un peu plus cléments pour que les floraisons démarrent sérieusement. Il était temps : elles ont environ trois semaines de retard par rapport aux années normales.

A peine les Rendez-vous aux jardins terminés, je remarquai les premières roses de Nevada :


Celles de Kathleen Harrop ont un peu souffert des intempéries mais d'autres suivront...




C'est un rosier inerme, très parfumé mais que l'on dit fragile. J'ai même lu "qu'il fallait être courageux pour le cultiver". Or jusqu'à présent il se portait parfaitement dans mon jardin. Mais là, je remarque sur la partied basse du rosier,  quelques taches sur les feuilles. Je vais préparer une décoction de prêle pour le soigner.


Voici la recette :

La prêle est riche en silice qui renforce la résistance aux maladies.
Faire tremper 1 kg de tiges de prêle finement coupées dans 10 litres d'eau. Faire bouillir 30 mn et laisser refroidir au moins 12 heures.
Dilution à 20 % en pulvérisation.
Usages : contre les maladies cryptogamiques et plus particulièrement la rouille, la maladie des taches noires sur le rosier, la moniliose, la cloque du pêcher, le botrytis et le mildiou.

En dehors des vertus que je viens de souligner, la prêle est une véritable peste. Indélogeable.  Regardez, elle pousse au milieu des Géranium "Vital"; alors, autant qu'elle serve à quelque chose !





















Mais puisque je parle de Géranium, je vais vous montrer CELUI-CI :



Vous ne le reconnaissez pas ? ... C'est normal puisqu'il s'agit d'une obtention maison. Restons modeste ; je n'y suis pour rien. L'hybridation s'est faite naturellement. Cependant, je multiplie ce géranium par division depuis trois ou quatre ans. Il reste bien stable.
Je pense qu'il s'agit de l'hybridation d' un Géranium endressii  mais avec quoi ???


D'autres géraniums se sont épanouis en quelques jours :



Geranium "Tiny Monster "

Le classique Geranium sanguineum que je traîne de jardin en jardin...


















Le Geranium cinereum qui supporte la sécheresse de la rocaille (ici au milieu des Sedums Kamtchaticum).



J'ai aussi photographié ce matin, le Saxifraga cotyledon "Pyramidalis", cadeau d'une amie. Il fleurit pour la première fois.



Plus bas, à mi-ombre,  des Saxifraga Umbrosa en compagnie du Geranium "Franck Lawley". Encore le cadeau d'une amie...




Si la pluie ne vient pas gâter trop vite les floraisons, il devrait y avoir encore matière à quelques billets.