Ce jardin est parti ... de rien ! Sur ce terrain de 37 ares, il n'y avait que des ronces, des arbres en rangs serrés ; certains sapins mesuraient plus de 30 mètres de haut !
Nous avons cependant été séduits par cet environnement privilégié et nous avons vite réalisé que la colline boisée qui jouxtait la propriété, formerait un merveilleux arrière-plan pour le jardin que je souhaitais réaliser.
La particularité des Pins Noirs réside dans les ambiances très contrastées qui se côtoient au jardin : rocaille sèche sous la pinède, mais aussi massifs verdoyants dans la fraîcheur du sous-bois.



vendredi 28 mars 2014

Le jardin revit...


la jardinière également.


Ami(e)s des jardins, bonjour ! Me voici revenue parmi vous.

Ma longue absence n'est pas due à la lassitude. Loin de là... En juillet dernier je mettais le blog des Pins Noirs en pause pour les vacances. Du moins, c'est ce qui était prévu ! Mais durant cette période, divers évènements non programmés nous amenèrent à entreprendre la rénovation d'un appartement à Besançon.

L'APN fut donc rangé, le jardin livré à lui-même et commencèrent les abattages de cloisons, dépose des parquets... bref de gros travaux que nous avons réalisés nous-mêmes ! J'ajoute que ces séances de bricolage intensif étaient complétées par de nombreuses réunions en soirée pour mes activités bénévoles.

Il y a quelques semaines j'ai commencé à voir le bout du tunnel. Je me décidais donc à aller voir ce qu'il se passait au jardin. Et bien...  il s'en était passé de belles ! Campagnols et taupes s'en sont donné à coeur joie, dévastant une partie du sous-bois. La haie de buis est en piteux état. Je n'ai pas le coeur de commencer ce "premier" billet en vous montrant les dégâts. Ce sera pour une prochaine fois.

Parlons plutôt "nettoyage". 
D'un bel élan j'ai ressorti brouette et outils. En cette fin d'hiver les massifs étaient encombrés d'un fatras de feuilles, de hampes séchées et de débris divers, alors que j'ai pour habitude d'enlever les feuilles mortes  et de rafraîchir les vivaces en automne.




















 Comment deviner ce qu'il y a là-dessous ?



Donc je râtisse, je bêche, je taille, je déplace...

Les massifs sont encore bien dénudés ; les nuits sont toujours fraîches. Je suis donc allée rechercher quelques vues prises aux beaux jours l'année dernière, pour comparer... et faire aussi un peu plus gai.

Devant l'ampleur de la tâche, mon mari m'a aidée dans les travaux de taille. Une fois n'est pas coutume il a reçu le feu vert pour utiliser le sécateur sans surveillance. 
Il s'est occupé seul des pommiers. Mais je l'ai tellement grondé par le passé qu'il y est allé bien timidement ! Enfin, il ne faut pas décourager les bonnes volontés.


 Pour la haie en limite du bois, il s'est rattrapé !



On aperçoit sur la gauche l'Aucuba japonica. C'est  un arbuste commun, planté à notre arrivée, en bouche-trou. Cependant, sa fructification le rend  attrayant.


Voici l'avant du massif, en été :


Donc les Cornouillers sont taillés. Le Cornus "Winter Flame" a même été scié à la base ! Que voulez-vous, le naturel  a repris le dessus.  Je n'ai rien dit puisque les drageons ont été épargnés ; je me console en me disant que Euonymus Alatus se sentira moins à l'étroit.


Pendant que Monsieur s'affairait à la taille, j'ai distribué une généreuse ration de compost grossier au pied des Hydrangéas :















puis des Hostas :


mais aussi des jeunes Viburnum.















Sous le Liquidambar styraciflua et le Cercidiphyllum japonicum, une fois les feuilles enlevées, on y voit plus clair :



Un pied de Miscanthus "Morning light" et un pied d'Hémérocalle "Prague Spring" ont été déplacés un peu vers l'avant. Le massif a donc été légèrement agrandi.














Ci-dessous, mi-Avril 2013...

Et quelques semaines plus tard, toujours en 2013...


 La pointe du massif, sous un autre angle, après nettoyage ces jours derniers :



A l'angle de la terrasse Ouest. 
La partie basse du jardin est très froide en hiver, humide également. Les Heuchères font bien souvent triste mine en début de saison. Elles viennent d'être divisées.





Le Magnolia stellata prenait un peu d'ampleur. Il a été déplacé près de la haie. Le rosier "Deuil de Paul Fontaine" qui craignait un peu le soleil, est venu le remplacer.


Côté Ouest, un massif essentiellement composé de rosiers. Le nettoyage est fait. Restera à diviser le Phalaris arundinacea...



Le grand massif des Hostas au pied d'un Acer campestris :


Eté 2013 :


Je n'arrive pas à retrouver les mini Hostas de la bordure, divisés l'an dernier. Ironie du sort : des "Blue Mouse Ears" justement ! Ils  n'ont pas dû résister au passage des campagnols !



Dans la partie basse du jardin, au pied de l'un des grands arceaux. 



Le même endroit en été.


Cette année le gros pied de Hosta "Queen of the seas" a été déplacé contre la haie en bordure du bois. La plupart des Hostas est généralement plus ou moins protégée  par les grands arbres. Celui-ci ne l'était pas du tout et à chaque alerte de grêle, je devais le couvrir. Et pour ne pas endommager la pruine de ses feuilles, je devais  improviser une espèce de tipi.
Je l'ai remplacé par un rosier "Winchester Cathedral".


Et voici le terrain de jeu des campagnols ! Enfin... le massif que j'ai sous les yeux depuis la terrasse Ouest : j'ai pris la photo avant le nettoyage de cet après midi. Un vrai gruyère ce coin-là ! Les bestioles se sont installées là après avoir mis le sous-bois sens dessus dessous. Mais en fin de compte, pas trop de dégâts apparents ; les souches sont importantes. Les campagnols les ont contournées.


Changement toujours étonnant dès que la végétation se développe : 


 Près du potager le massif aux couleurs vives attend son toilettage :



 J'espère que les floraisons seront aussi généreuses cet été !



Voilà donc un aperçu de ce qui se passe aux Pins Noirs en ce moment.

Je n'ai pas encore trouvé le temps d'aller faire un tour sur vos blogs. Ca va venir. Je pense que je vais trouver du changement.

Je consacrerai mes prochains billets aux dégâts divers (et non d'hiver cette année !) mais aussi aux floraisons du moment.

A très bientôt !