Au cours des visites au jardin, j’insiste toujours sur l’utilisation du compost. Voilà un matériau naturel, qui ne coûte rien, et qui rend de grands services au jardinier.
On me demande souvent « comment fabriquer son compost ». J’entends dire parfois « le compost, ça sent » ! Non, un compost bien mené ne sent pas !
Il y a deux manières de stocker les matériaux du compost :
- soit dans un composteur en bois qui convient bien dans les petits espaces. Ses utilisateurs me disent que ce n’est pas toujours très pratique, surtout pour récupérer le compost mûr…
- soit sur une aire réservée à cet usage, si on dispose d’un espace plus important, ce qui est mon cas.
Mon mari - pas jardinier certes, mais bricoleur- a délimité deux aires de stockage à chaque bout de la propriété. Pour ce faire, il a planté des piquets de fer et y a fixé un grillage rigide.
Voici comment je procède pour composter :
Ø Pour commencer, j’étale sur le sol une couche de branchages, mais aussi des tiges de grandes vivaces défleuries… Ceci pour permettre une aération sous le tas. Puis je dépose mes déchets au fur et à mesure. J’arrose bien si le temps est sec.
Déchets que j’utilise : végétaux fanés, épluchures, marc de café et sachets de thé, tontes sèches.
Je n’utilise pas de papier à cause des produits chimiques qui entrent dans sa fabrication. Ni les coquilles d’œufs car elles sont plus longues à disparaître et je fabrique mon compost rapidement (d’une saison à l’autre !).
Pour ce qui est des feuilles, je les stocke séparément, pour fabriquer du terreau. Je fais de même avec les aiguilles de pin.
A éviter : les feuilles de chêne à cause du tanin.
Ø Et le plus important : je retourne souvent le tas pour accélérer la décomposition et donc utiliser plus rapidement mon compost .
J’ai donc trois tas : un tas de compost bien mûr, un de compost demi-mûr et un tas de végétaux plus récemment entreposés.
J’utilise le compost de différentes manières :
- étalé sur le sol du potager avant l’hiver
- mélangé à la terre du trou de plantation de mes vivaces
- demi-mûr, en couche épaisse autour des hostas au printemps
- sur les touffes d’hémérocalles, ou de pivoines durant l’hiver
en amendement d’un sol difficile lors du bêchage d’une nouvelle plate-bande. Je n'utilise pas de tourbe, en pensant à la préservation des tourbières !