Ce jardin est parti ... de rien ! Sur ce terrain de 37 ares, il n'y avait que des ronces, des arbres en rangs serrés ; certains sapins mesuraient plus de 30 mètres de haut !
Nous avons cependant été séduits par cet environnement privilégié et nous avons vite réalisé que la colline boisée qui jouxtait la propriété, formerait un merveilleux arrière-plan pour le jardin que je souhaitais réaliser.
La particularité des Pins Noirs réside dans les ambiances très contrastées qui se côtoient au jardin : rocaille sèche sous la pinède, mais aussi massifs verdoyants dans la fraîcheur du sous-bois.



mercredi 29 septembre 2010

Pour changer des grands asters...

Le reconnaissez-vous ?


Il s’agit de l’Aster pansos « Snow Flurry ». Je l’ai installé  sur le bord d’un muret, dans la pinède.
Contrairement aux autres asters, celui-ci est un rampant qui forme une joli coussin fleuri du plus bel effet en rocaille. Les fleurs minuscules couvrent le feuillage glauque, très fin, toujours sain. Il s’étend lentement mais il vaut la peine que l’on patiente un peu !

mardi 28 septembre 2010

Balade d'automne...


Balade dans les bois (en Franche-Comté on dit souvent "bois" et pas "forêt" !) et cueillette de champignons de saison :  petites chanterelles grises,  pieds de mouton, trompettes des morts et dernières girolles.
Je fais sécher les trompettes des morts et je les conserve dans un récipient hermétique pour les ajouter en hiver,  à une omelette ou à une sauce.  Hmm !

Savez-vous que la Franche-Comté est la région la plus boisée de France ? La forêt représente 43 % de son territoire ! De très nombreux métiers sont issus de la filière bois : métiers ayant trait à l'exploitation industrielle du bois, mais aussi ébénistes, tourneurs sur bois, luthiers, fabricants de jouets ou pendules, sangliers (c'est-à-dire fabricants de sangles qui entourent les boîtes du fromage "Mont d'Or" !).

Nos belles forêts Franc-Comtoise ont participé de longue date à l'économie de la région. Mais elles sont aussi le théâtre de légendes (la Vouivre, la fée Arie, la Dame Blanche...) et le refuge d'une biodiversité élevée.

Bonne journée !

samedi 25 septembre 2010

Boltonia asteroides




J'ai photographié ce Boltonia sous un beau soleil, il y a deux jours. C'est un géant : 1,80/2,00 m ! Mais  on peut le limiter autour de 1,50 m si on le pince quand il est encore bas. Dans mon jardin, il est planté dans un sol lourd et frais, au milieu des arbustes, où sa floraison légère dure longtemps.
Je prends la précaution de le tuteurer discrètement à l'aide de branchages. C'est utile quand des trombes d'eau se déversent sur le jardin, comme hier !
Le nichoir qui a ses locataires attitrés, a été fabriqué il y a de nombreuses années par notre benjamin...


vendredi 24 septembre 2010

Les rosiers ont un peu souffert ; l'été a été pluvieux.  Non, non, ce n'est pas toujours le cas en Franche-Comté !
Il faut dire que je n'ai pas pris la peine d'appliquer un peu de bouillie bordelaise en début de saison : trop froid, puis trop chaud, ou ce sera pour demain... Quand même, cela ne leur aurait pas fait de mal.
Les remontées sont tardives cette année, mais il y a  les rosiers accomodants, ceux qui se moquent de tout et nous gratifient d'une belle floraison automnale. Ce n'est plus l'opulence du mois de Juin, mais on apprécie  d'avantage.

Souvenir de Mme Auguste Charles


Abraham Darby

Aloha, conduit en arbuste

Messara (Sauvageot)

Non identifié...


Je ne connais pas le nom de ce dernier rosier. Il a une végétation très basse, toujours saine. Ses fleurs sont petites,  discrètes mais tellement fraîches !
Je vous montrerai d'autres rosiers dans les prochains jours.

mardi 21 septembre 2010

Les premières châtaignes sont tombées...


En cette magnifique journée de début d'automne,  les premières châtaignes sont tombées...
Les visiteurs s'étonnent toujours à la vue de notre châtaignier !   
On rencontre peu ce bel arbre dans nos jardins Franc-Comtois où il a bien du mal à s'établir. Aux Pins Noirs, là où nous l'avons installé, il trouve un sol profond et frais, assez pauvre et acide. C'est tout à fait ce qui lui convient.


Nous avons choisi cet arbre pour sa floraison et sa fructification remarquables. D'autre part, les écureuils qui peuplent la propriété ne s'intéressent pas aux châtaignes, contrairement aux noix et noisettes dont nous ne voyons jamais la couleur !
Et même si, chaque automne, nous devons ramasser les bogues qui forment un tapis assez dense sous l'arbre... c'est toujours un réel  plaisir de récolter et griller nos propres châtaignes !

Néflier -Mespilus Germanica

Et puisque j'évoque ici les récoltes d'automne, j'ajouterai un petit cliché de notre Néflier, le Mespilus Germanica, à ne pas confondre avec le Néflier du Japon !
C'est également un arbre que l'on rencontre peu dans nos jardins. Et c'est bien dommage !
Un sujet très âgé poussait au fond du verger d'un précédent jardin. Sa merveilleuse floraison printanière et  sa fructification très décorative nous enchantaient.
Aux Pins Noirs, notre néflier est planté dans un coin ingrat où il prospère vaillamment. Il faut dire qu'il apprécie l'acidité et le bon drainage du sol. Ce sujet a été installé il y a moins de deux ans. Il est greffé sur aubépine comme la plupart des néfliers. Le porte-greffe émet souvent des rameaux à la base de l'arbre. Il suffit simplement de les couper.
Quant aux fruits, ils ont leurs amateurs, ce qui n'est pas le cas chez nous... les oiseaux se chargeront donc de la récolte !

mercredi 15 septembre 2010

Sedum, Graminées et Lavande de mer





J'ai profité des derniers beaux jours pour réaliser quelques clichés de la rocaille. L'atmosphère a bien changé en ce début de septembre. Les teintes sont adoucies, les végétaux alanguis... On est loin de l'aspect que présentait cette partie du jardin au printemps (mais patience, dans quelques mois, je vous présenterai quelques scènes printanières).




Voici  le sedum en compagnie du Limonium latifolium.  Cette plante est également appelée "Lavande de mer" car on la trouve notamment sur les côtes et dans les estuaires. Il m'est arrivé de la rencontrer sur les plages de la Côte d'Opale. Elle est appréciée dans les bouquets secs, mais sa cueillette est interdite sur les réserves.

Cette Lavande de mer est originaire du Sud-Est de l'Europe (Bulgarie et Sud de la Russie). Haute d'environ 60 cm, elle fleurit de juillet à septembre en nuage bleu qui rappelle un peu la floraison vaporeuse du gypsophile, avec la couleur de la lavande.
C'est une plante vraiment rustique sui résiste à - 20 ° C et dont le feuillage est semi-persistant. Elle apprécie un sol sec, même sableux. On la multiplie par bouture de racine ou par semis.

dimanche 12 septembre 2010

Vide jardin à Boult - Haute-Saone-

Ce matin à la première heure, je suis allée faire un petit tour au "Vide Jardin de Boult", dont c'était la seconde édition. Les visiteurs sont venus nombreux.
Il y avait bien la foire aux plants d'automne au château  de Champlitte, mais Boult se trouve à quelques kilomètres seulement des Pins Noirs. C'était donc l'occasion de retrouver les jardiniers des environs. J'ai eu d'ailleurs le plaisir de rencontrer Anabel mais aussi Marie-Pierre du Jardin Boultois...








 
 
 

Dans une ambiance fort sympathique, et sous un beau soleil, amateurs et professionnels étaient au rendez-vous pour nous proposer les basiques du jardin, mais aussi des obtentions plus récentes, notamment parmi les heucheras.
Je ne recherchais rien de particulier, mais j'ai finalement craqué pour deux petites nouvelles :
Heucherella "Sweet tea" et Heuchera "Autumn leaves". Je me suis décidée également pour un Begonia grandis evansiana "Alba" qui est annoncé rustique à - 15 ° C. Quelques jardiniers m'ont assuré que ce bégonia, originaire de Chine et du Japon, avait parfaitement résisté à la rigueur de l'hiver dernier. J'ai également rapporté un Pennisetum alopecuroides Fire Works, pas trop sensible au froid non plus.
En rentrant, comme un orage s'annonçait, j'ai tout juste eu le temps de planter l'Heucherella "Sweat Tea" sur un coussin de Lysamaquia numularia (la lysimaque rampante, toute dorée). Cette Heucherella est épatante ; j'e n'ai eu que l'embarras du choix pour lui trouver un emplacement.
Pour le reste, ça attendra...


samedi 11 septembre 2010

L'automne approche

Ces deux derniers jours, la pluie et  les températures assez basses ont fait souffrir les floraisons. J'ai fait un petit tour au jardin : il va y avoir du travail de nettoyage les prochains jours... Et puis, les feuilles de certains des érables commencent à tomber ! J'espère que les feuillages auront le temps de se colorer !
Les conditions météorologiques étaient vraiment peu favorables cet été et certains rosiers, pourtant bien nourris, font grise mine.  Heureusement d'autres refleurissent généreusement comme Aloha, Ghislaine de Féligonde ou Lyv Tyler. D'autres encore remontent plus tardivement cette année tels Mozart, Salet, Sally Homes, ou encore Gruss an Aachen. De quoi nous charmer pendant quelques semaines encore...



Voici l'infatigable Mozart un peu alangui sur la bordure de buis. C'est un buisson issu d'une bouture rapportée d'un précédent jardin. Sa végétation est donc un peu plus désordonnée et demande un bon coup de sécateur chaque année. Mais il résiste vraiment bien aux maladies.
Mozart est un hybride de Moschata obtenu par Lambert, en 1937


vendredi 10 septembre 2010

Fin d'été dans la pinède

Le haut de la propriété est occupé par une pinède où Jean Claude, mon mari, a réalisé cet escalier. Ce qui lui a permis d'utiliser les nombreux rochers excavés lors du passage des engins de chantier. Pour border les marches, il a utilisé d'anciennes poutres de grange ou encore des traverses de chemin de fer. Quant aux marches, elles ont une assise d'environ 30 cm de profondeur, remplie de tous les cailloux ramassés dans la pinède lors du défrichage ! Ce qui réalise un bon drainage et évite le ruissellement des eaux de pluie.
Ce fut là un travail de Romain !


Ce coin est exposé au Sud, et les pins sont de véritables pompes à eau ; or là où rien ne poussait hormis les ronces, j'ai introduit des végétaux ultra-résistants qui s'étalent sur les rochers. Les érigérons Karvinskianus n'ont pas leur pareil pour adoucir le côté minéral de l'ensemble. Ils fleuriront vaillamment jusqu'aux premiers froids. Quelques poches de terre accueillent également une pivoine ou un rosier pour animer l'escalier au printemps.
Bien que nous soyons en Franche-Comté, nous avons là un petit côté "méditerranéen", comme nous le font remarquer bien des visiteurs.

mercredi 8 septembre 2010

Ipomee

Pour donner un peu de couleur à la journée de ceux qui, comme moi en Franche-Comté,  sont dans la grisaille aujourd'hui - mais pour les autres visiteurs également ! :
Voici la photo prise il y a deux jours de l'Ipomée Cardinalis ou Ipomea quamoclit Cardinalis.
















La teinte bien vive de ses clochettes tubulaires de 3/4 cm se détache nettement du feuillage finement découpé. Je la trouve beaucoup plus élégante que l'Ipomée grandiflora, le Volubilis que nous trouvons habituellement au jardin.
L'Ipomée Cardinalis est originaire des régions tropicales. Elle aime donc  la chaleur. On la cultivera donc en vivace uniquement en région Méditerrannéenne et en annuelle partout ailleurs.
Je pratique le semis au chaud en avril et la mets en place fin mai sur la petite barrière qui limite le potager. Elle fleurit continuellement, sans soin, jusqu'aux gelées.

lundi 6 septembre 2010

Cerastostigma plumbaginoides ou Plumbago tapissant

Un talus bien ensoleillé où pas grand chose ne pousse ? Pour varier un peu, pourquoi ne pas planter le "Ceratostigma plumbaginoides" ou "Plumbago tapissant" ?
On l'appelle également "Plumbago Larpentae" ou "Dentelaire de Lady Larpent"




















Malgré son nom un peu difficile, c'est une vivace rhizomateuse très accomodante, qui pousse à l'état spontané en Chine. Sa floraison, d'un beau bleu profond, a lieu en fin d'été et dure jusqu'aux premières gelées. Les fleurs sont merveilleusement mises en valeur par le feuillage vert, qui vire du rouge pourpré au brun violacé et disparaît en hiver. 

Ceratostigma plumbaginoides est annoncé pour supporter une température hivernale de - 15° C, ce qui m'a longtemps fait hésiter à l'introduire au jardin.  Cependant, aux Pins Noirs, planté au soleil dans la rocaille, il a résisté à  - 20° C l'hiver dernier !

Pour obtenir de belles couleurs, il est préférable de le planter au soleil en terre bien drainée, bien qu'il supporte la mi-ombre. Il est intéressant dans une rocaille ou sur un talus ensoleillé où il s'étendra grâce à ses rhizomes.

Pourquoi le nom poétique de "Dentelaire de Lady Larpent" ?
C'est le médecin botaniste russe Aleksandr Andreevich von Burge (1803-1890) qui découvrit la plante en Asie. Il l'aurait -semble t'il- dédiée à Lady Larpent, épouse ddu Baron George-Gérard de Hochepied Larpent (1786-1855).

dimanche 5 septembre 2010

Geraniums vivaces "Jolly Bee" et "Rozanne"

Voici le géranium "Jolly Bee" photographié ce matin au jardin.
Il fleurit sans interruption depuis fin mai et ne s'arrêtera qu'avec les gelées !
Ses fleurs, d'un beau bleu lumineux à oeil blanc, sont portées par des tiges qui émergent au-dessus du feuillage. La plante de 30/40 cm de haut, reste bien compacte et présentable : nul besoin de la rafraîchir comme on le fait pour certains géraniums.
Aux Pins Noirs, un plant couvre près d'un m² !
La plantation se fera de préférence au printemps, dans un sol frais et bien drainé.




















Voici une petite info, glanée au cours de mes lectures jardinières :

Jusqu'à présent, "Jolly Bee" était annoncé comme très proche de "Rozanne". Or des tests ADN ont été réalisés entre ces deux cultivars :  il en résulte qu'il y a trop peu de différences entre eux pour les considérer comme différents.
Par conséquent, "Rozanne" ayant été introduit en premier en 2000, c'est son nom et sa licence qui restent.  "Jolly Bee" quant à lui, perd sa licence et devrait être vendu désormais sous le nom et la licence de "Rozanne".

jeudi 2 septembre 2010

Les ligulaires

Il y a quelques années, j'ai planté cette ligulaire en arrière-plan d'un massif. Elle était régulièrement dévorée par les limaces et ne fleurissait pas. Je l'ai donc déplacée pour mieux la surveiller. Elle vient de fleurir pour la première fois.
Je l'ai associée à l'Astilbe "Color Flash Lime" dont le feuillage vert clair est très lumineux. Ces deux plantes animent  vraiment ce coin à mi-ombre.


Ligularia dentata
associée à Astilbe "Color Flash Lime"
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
Les Ligulaires sont des vivaces originaires de Chine ou du Japon. Elles seront mises en place à mi-ombre de préférence -voire à l'ombre- dans un sol humifère et frais.
La Ligulaire dentata -ou Senecio clivorum- possède des feuilles cordiformes et s'épanouit en août/septembre, en capitules jaune orange très lumineux.
La Ligulaire de Przewalski possède un feuillage découpé et fleurit en longs épis d'un jaune doux en début d'été. "The Rocket" possède des tiges noires.
Leur seul point faible : elles sont appréciées par les limaces !