Ce jardin est parti ... de rien ! Sur ce terrain de 37 ares, il n'y avait que des ronces, des arbres en rangs serrés ; certains sapins mesuraient plus de 30 mètres de haut !
Nous avons cependant été séduits par cet environnement privilégié et nous avons vite réalisé que la colline boisée qui jouxtait la propriété, formerait un merveilleux arrière-plan pour le jardin que je souhaitais réaliser.
La particularité des Pins Noirs réside dans les ambiances très contrastées qui se côtoient au jardin : rocaille sèche sous la pinède, mais aussi massifs verdoyants dans la fraîcheur du sous-bois.



mercredi 28 novembre 2012

Petit tour d'horizon



Trois jours de galère avec l'ordinateur. Mais tout a fini par rentrer dans l'ordre. Alors voici un petit billet pour vous donner des nouvelles du jardin.
 
Bien qu'en fin de semaine dernière j'ai dû interrompre les travaux d'automne, ceux-ci continueront dans les jours qui viennent, si la pluie s'arrête. A moins que la neige ne fasse son apparition...

Les vivaces rabougries par l'humidité et le froid sont nettoyées progressivement. Mes chers Hostas, qui ressemblaient à de la salade cuite, ont vu leurs feuilles éliminées et remplacées avantageusement par une belle couche de compost. Un griffage entre les plantes sera effectué en fin d'hiver.

Je vous montre quelques massifs où j'ai travaillé ces temps-ci.

Tout d'abord, souvenons-nous... aux beaux jours :



Le même endroit, pendant les travaux de nettoyage :
 

Hostas et graminées  :


Le même endroit en novembre : ramassage des feuilles, nettoyage des vivaces flétries...




Cet été, les Hostas au meilleur de leur forme.
Et SANS potion magique !

Heuchère et Carex, sur fond d'Osmanthus et de Rhododendron, resteront présent en hiver


Les mêmes Hostas ont été nettoyés. Je laisse quelques indices de leur présence pour l'apport ultérieur de compost demi-mûr :















Parés pour l'hiver ! Au printemps un nouvel apport de compost suffira à nourrir les Hostas tout l'été.


 




 Dans le sous-bois, côté Ouest :



 La semaine dernière, en cours de nettoyage



Côté Est, un peu d'éclaircissage dans les arbustes trop touffus... la pelouse est encombrée de tailles diverses qu'il va falloir évacuer dans les prochains jours. Le rosier Mozart fleurit toujours !



Pluie et vent... quelques feuilles restent accrochées aux branches mais plus pour longtemps.  Ci-dessus, à gauche, un Fagus sylvatica "Purpurea" et en haut à droite, un Quercus. Ci-dessous, le Liquidambar styraciflua


La tête...


Les jambes euh... le pied...




















Parmi les Berberis, ne reste attrayant que "Golden Torch". Il s'est manifesté tardivement mais il est bien le seul des Berbéris à s'être distingué cette année. Je ne lui reproche qu'une chose : sa lenteur...




Et bien entendu, pas d'automne sans transplantations !

Il y a deux ans, j'ai installé le Cornus kousa "Great Star" le Vasterival (CLIC) . A la suite des péripéties récentes autour d'un Troëne de Chine (Re-CLIC) , j'ai pensé que la situation allait se reproduire un beau jour avec ce Cornus kousa : de belle taille à l'acquisition, il s'est installé rapidement et le garde-corps de la terrasse Ouest n'est pas loin... Au prix où j'avais acheté l'arbuste, j'ai préféré le déplacer pendant qu'il en était encore temps. A sa gauche, on distingue le petit Acer platanifolius "Mirkovec".



Le voici donc installé à l'emplacement du Quercus myrsinifolia (chêne bambou) qui lui, est parti occuper le coin laissé libre par les bambous.
Vous me suivez ?...
Je fais plus simple : les bambous ont été supprimés (Ouf !) et remplacés par le Quercus myrsinifolia dont l'emplacement précédent est occupé maintenant par le Cornus kousa "Great Star" !

Et sur la lancée, j'ai déplacé le Nyssa Sylvatica vers le bas du jardin !



Côté ambiance, tout n'est pas encore gris : graminées, spirées arguta, millepertuis entre autres, apportent un peu de présence et quelques taches de couleur :




Tout au fond, à gauche, vous remarquerez que le Parrotia persica a gardé ses feuilles sur les branches basses, à l'inverse du Liquidambar styraciflua qui lui a conservé ses feuilles sur les branches hautes !

Les Cotoneasters horizontalis ont eu leur période de gloire il y a quelques décennies. De nos jours certains les trouvent communs et les boudent. Ces cotoneasters trouvent encore grâce à mes yeux et j'en ai planté quelques pieds sous le couvert des pins à mon arrivée aux Pins Noirs : ils animent ces endroits ingrats, difficiles à entretenir.




















Leurs nombreuses baies font aussi le régal des oiseaux qui ont fini de dépouiller  les Cotoneasters "Franchetii".



Il me reste encore de nombreux tas de feuilles à ramasser. Des vivaces à nettoyer également. Et je déplacerai aussi deux ou trois arbustes pour rééquilibrer les massifs. Après cela, je me tournerai vers des activités délaissées aux beaux jours. Et j'observerai la faune du jardin... Ce matin un Pic-vert se tenait pratiquement sous mes fenêtres. Le reflet de l'objectif l'a fait fuir.

Je terminerai ce billet avec un petit coup d'oeil sur  l'Euphorbe "Velvet Ruby" qui produit de nouvelles pousses dans la pinède. Au sol les sempiternelles aiguilles de pin ! Elles seront ramassées quand le dernier coup de râteau sera donné aux environs de Noël.




dimanche 18 novembre 2012

Novembre : souffler n'est pas jouer !




Comme vous le savez, j'ai fait le choix de vous parler de mon jardin au fil des saisons. 
Les massifs opulents et fleuris, c'est donc de l'histoire ancienne. Nous sommes en Novembre... la saison des feuilles. Attention je dis bien "les feuilles", pas les feuillages !

Au programme,  il y a de longues séances de ramassage des feuilles, entassées pour fabriquer du terreau, ou emmenées à la déchetterie ; c'est selon leur nature. Les feuilles de chêne, par exemple :  direction la déchetterie ; elles contiennent du tanin et je me suis laissé dire que ce n'était pas fameux pour le compostage.

Je vous le disais récemment : les arbres n'arrivent pas à se mettre d'accord et pour ennuyer la jardinière, défeuillent les uns après les autres !

Celui-ci ne garde que quelques feuilles qui s'envoleront au vent.



Mais ceux là prennent leur temps. Il faudra encore souffler et râtisser...





Tous les matins il faut nettoyer l'allée qui mène au garage pour que les véhicules ne roulent pas sur les feuilles des érables. L'humidité ambiante fait que ces dernières ont tendance à tacher le sol. Ce n'est pas irrémédiable puisque la pluie et la neige feront le nettoyage avant l'arrivée du printemps, mais ce n'est pas très agréable à l'oeil. 




Feuilles du châtaignier au premier plan,  puis de l'Acer laciniata variegata, ou plus loin celles du Quercus rubra ou du Carpinus betulus (je ne parle que des arbres, pas des arbustes qui eux aussi se déplument) : tous ces feuillages forment un tapis aux textures et couleurs changeantes.


Allez, en vrac, encore quelques photos. La couleur des feuilles ne change rien à l'affaire : il faut ramasser !



Je ne peux pas laisser en place ces amas de feuilles : la bonne santé de la pelouse serait menacée. D'autre part, les feuilles maintiennent une humidité néfaste au pied des vivaces persistantes. D'où le ramassage, la mise en tas ou l'élimination des feuilles.
Et au début de l'hiver, après le nettoyage, et en remplacement de l'épaisse couche de feuilles,  je procède à l'apport d'un bon matelas de compost au pied des vivaces caduques.




Dans la pinède, les premiers hellébores fétides pointent le bout du nez au milieu des feuilles d'érables ou de tilleul. Quand arriveront les grands froids, ces hellébores n'auront plus trop belle allure...


Et parmi tous les sédums, il y en a un qui tire son épingle du jeu. C'est le sédum "Matronna". Les autres sont tellement vilains en cette saison que j'ai déjà supprimé leurs hampes défleuries.



Un peu de nettoyage des vivaces a déjà été d'effectué mais il en reste encore pour les semaines à venir. Entre temps, il y a eu trois belles séances de chaises musicales. Entendez par là, le déplacement de gros sujets qui déséquilibraient les massifs où ils étaient installés. Ce sera l'objet d'un prochain billet.

Bon début de semaine !


vendredi 16 novembre 2012

Conférence-témoignage de Bernard Ronot



Le billet d'aujourd'hui ne sera pas en lien direct avec le jardin, puisque je viens vous faire l'annonce d'une conférence qui aura lieu au niveau local.

Cependant, et même si vous n'habitez pas aux environs, vous êtes certainement sensibles à la préservation de notre environnement et au développement d'une agriculture de qualité. Je vous invite donc à vous rendre un peu plus bas sur la page : vous trouverez le lien vers la vidéo d'un entretien de  Bernard Ronot.

Installé à Chazeuil (21), ce témoin important de l’agriculture locale a connu le travail des champs avec les chevaux, puis a pratiqué l’agriculture conventionnelle, avant de se convertir au bio à l’âge de 55 ans.



A Devecey (25870) Vendredi 23 novembre 2012 à 20 h 30 
Maison Develçoise - Salle 3

« Graines du futur, des semences anciennes pour nourrir les hommes »

conférence-témoignage de Bernard Ronot, paysan céréalier
Vice-président de l’association « Graine de Noé »



Cliquez ici   pour voir la vidéo "Entretien avec Bernard Ronot".




Comme vous l'avez deviné, je serai présente à cette conférence !

lundi 12 novembre 2012

Acer Hersii, Cornus kousa "Great Star" ou Viburnum "Huron"



... un trio sur lequel on peut compter et que je vous présente, entre autre, dans ce billet.


Pluies diluviennes en fin de semaine, puis repos dominical,  le jardin a été délaissé pendant quelques jours. Ce matin, brouillard sur la colline. On aurait peu espérer une éclaircie. Mais non, le ciel est resté gris ;  tout est détrempé.  Malgré cette humidité ambiante, le jardin a conservé quelques atouts.

Si l''Acer Hersii n'a pas la flamboyance des années précédentes,  il ne passe cependant pas inaperçu :







Le Cornus kousa "Great Star" le Vasterival mérite sa réputation (et aussi son coût  : j'avais investi dans un grand sujet dont le prix défiait toute concurrence !)



Ce Cornus kousa a été planté il y a deux ans. Il grandit vite et j'ai l'impression qu'il va nous jouer le même tour que le Troëne de Chine. Si je ne veux pas qu'il surplomble rapidement la balustrade, je vais bientôt lui trouver un coin où il pourra s'étaler sans contrainte. L'emplacement du Chêne bambou resté vide, par exemple... Ce déplacement sera au programme des prochains jours.

Le Viburnum "Huron", arrivé il y a un an de la pépinière de Christian Bessard. Le sujet était déjà bien développé lui aussi et s'est installé rapidement. Les feuilles sont plutôt rondes, d'un ton qui n'agresse pas l'oeil




L'un des grands Erables champêtres :



Comme je vous l'ai déjà dit, ces érables là ne se mettent pas d'accord entre eux : ils défeuillent les uns après les autres, histoire d'ennuyer la jardinière qui ne voit jamais la fin du nettoyage ! Regardez ci-dessous : l'érable de gauche n'a pratiquement plus de feuilles alors que celui de droite prend son temps...




Les graminées mêlées aux arbustes assurent  le spectacle tard en saison :






Des petits riens aussi, découverts dans les coins un peu oubliés, participent au décor . Comme ici, ce semis de Malus purpurea (merci les zoziaux !) en compagnie d'une potentille. On devine sur la gauche le feuillage de l'Helictrotrichon sempervirens.

En dehors des feuillages, il reste quelques (maigres) floraisons pour donner un peu de couleur au jardin.. Du côté des rosiers:

Pirontina -( Pironti 1975)



















Souvenir de Mme A. Charles - (Moreau Robert 1866)

 
Messara - (Sauvageot)



















Marie-Rose - (D. Austin)



Mozart - (Lambert 1937)

Mozart n'a jamais faibli et fleurira a coup sûr jusqu'aux grands froids.















De nombreux boutons sont encore présents sur les rosiers, notamment sur Waterloo, Narrow Water, Teasing Georgia ou Knock-Out. Ils auront bien du mal à éclore. Quoique... l'an dernier Phyllis Bide fleurissait sous la neige en janvier.

Et sur le muret au-dessus du potager, les Chrysanthemum reviennent fidèlement chaque année. Je les ai installés là car ils n'ont pas de tenue et peuvent retomber au-dessus du mur.



Cet après-midi, j'ai rassemblé mon courage et sorti le souffle-feuilles et le râteau. Le travail ne manquera pas dans les semaines qui viennent  : nettoyage puis compostage des Hostas, des Hémérocalles ou des Pivoines. Toilettage des derniers rosiers pour qu'ils ne donnent pas de prise au vent. Déplacement de quelques arbustes pour le rééquilibrage des massifs. 

Il sera temps alors de préparer Noël...

Je vous souhaite une bonne semaine !