Ce jardin est parti ... de rien ! Sur ce terrain de 37 ares, il n'y avait que des ronces, des arbres en rangs serrés ; certains sapins mesuraient plus de 30 mètres de haut !
Nous avons cependant été séduits par cet environnement privilégié et nous avons vite réalisé que la colline boisée qui jouxtait la propriété, formerait un merveilleux arrière-plan pour le jardin que je souhaitais réaliser.
La particularité des Pins Noirs réside dans les ambiances très contrastées qui se côtoient au jardin : rocaille sèche sous la pinède, mais aussi massifs verdoyants dans la fraîcheur du sous-bois.



vendredi 24 décembre 2010

Y aura t'il de la neige à Noël ?



Ami (e)s qui me faites l'amitié de visiter régulièrement mon blog,  
mais aussi visiteurs de passage,

Je vous souhaite une très belle fête de Noël !



mardi 21 décembre 2010

Pseudotsuga menziensii ou sapin de Douglas



Ami(e)s des jardins, qui me faites l'amitié de venir sur ce blog, vous n'avez pas trouvé la bonne réponse à ma question !

Le cône présenté dans le précédent billet est celui du Pseudotsuga menziensii,  communément appelé "Pin d'Oregon" , "Sapin de Douglas" ou plus simplement "Douglas".




Sur ce cliché, on distingue nettement les bractées saillantes, appliquées contre les écailles et terminées par un trident (trois pointes dont la médiane est plus longue que les latérales). C'est à ce détail que l'on reconnaît le cône du Douglas.
L'arbre se reconnaît également à ses aiguilles minces, souples, arquées, pointues et rétrécies à la base.



Contrairement à ce que son nom pourrait laisser penser, le Douglas n'est ni un pin, ni un sapin (genre Abies). Mais il se rapproche des pseudotsuga. Il est originaire de l' Amérique du Nord. Sa croissance est spectaculaire puisqu'il peut dépasser les 50 m pour plusieurs mètres de diamètre. Quant à sa durée de vie, elle est de 4 à 500 ans, voire plus !

Pseudotsuga menziensii  a été découvert en 1793 par par Archibald Menzies. Mais ce n'est qu'en 1842 qu'il a été introduit en Europe par David Douglas.

Mais je vais vous faire un aveu : si je suis documentée sur le Douglas et ses cônes à l'aspect si particulier, c'est que cet arbre est présent aux Pins Noirs, en plusieurs exemplaires de taille imposante, c'est-à-dire de plus de 30 mètres de haut !


 

Les Douglas du jardin se trouvent (heureusement !) en limite de propriété et groupés avec ceux de la propriété voisine car ils faisaient autrefois partie d'un seul et même ensemble.

A notre arrivée aux Pins Noirs, nous en avons fait abattre treize dont certains poussaient à quelques mètres de la maison ! L'opération est assez spectaculaire. Le bûcheron, équipé de crampons spéciaux, grimpe le long du tronc et  accroche un filin dans la cîme de l'arbre. Puis les tronçonneuses entrent en action, tandis que le filin est tiré par les engins tous terrains afin d'éviter la chute de l'arbre dans une mauvaise direction. 

On aperçoit le filin orange qui court le long du tronc.
La maison était littéralement cernée par les Douglas, de taille déjà impressionnante.
Une semaine de travail à plein temps pour quatre bûcherons

Quand je revois ces photos, je me dis que bien du chemin a été parcouru  dans la réalisation du jardin.

samedi 18 décembre 2010

La nature entre au salon

Qui trouvera la réponse à ma question, à la fin de ce billet ? Allez, je vous laisse jusqu'à mercredi... et je ne doute ni de vos connaissances botaniques, ni de votre perspicacité !

En fin de compte, ce mauvais temps qui persiste depuis quelques semaines m'aura accordé quelques loisirs pour préparer Noël. Il y a eu tout d'abord les couronnes.  Et  figurez-vous qu'après cela, je me suis mis en tête de réaliser des décorations pour un sapin un peu "nature". Tout a commencé avec l'acquisition en jardinerie de quelques écureuils et autres mignons hérissons réalisés à partir d'écorces et de matériaux naturels divers.




Au cours de mes promenades champêtres, je ramène toujours un tas de trouvailles : glands, cônes de résineux divers, fruits de l'aulne, tiges et inflorescences de clématites...
J'ai donc sorti mes trésors et mon petit matériel, à savoir une pince coupante, des ciseaux, des fils de fer de différentes couleurs, de la grosse ficelle brute, et l'indispensable pistolet à colle !
Les traditionnelles guirlandes scintillantes ont été remplacées par des tresses de ficelle brute, sur lesquelles j'ai attaché des noix, des pommes de pin, des noeuds de raphia, au gré de ma fantaisie.  



Ensuite est venue l'étape "couture" au cours de laquelle j'ai confectionné de petits sujets en feutrine blanche : coeurs, carrés, sapins, fleurs...



Habituellement la déco est "très sapin de Noël", même si la couleur varie selon les années. Mes proches étaient quelque peu intrigués par mes activités. Mais comment allaient-ils réagir ? Eh bien, je peux vous dire qu'ils ont approuvé !





Quant à moi, je suis assez satisfaite du résultat et... je me suis bien amusée entre deux séances de balayage de neige !
Pour terminer, je vous propose de trouver la réponse à cette devinette :

"A quel arbre appartient ce cône" ?



J'attends vos réponses !


jeudi 16 décembre 2010

Dryopteris erythrosora et Lonicera nitida Lemon beauty



C'est bien en hiver que je me rends compte de l'intérêt de planter des persistants. Grâce à eux  il y a toujours un peu de feuillage ici ou là qui structure les massifs. Certains végétaux font preuve de vaillance et restent vraiment beaux malgré les intempéries. Dans mon jardin c'est le cas de Dryopteris erytrhosora ou de Lonicera nitida Lemon beauty.
Tous deux sont plantés au Nord, au pied de l' Hydrangea petiolaris et éclairent ce coin un peu ingrat.


Dryopteris Erythrosora


J'ai photographié Dryopteris erythrosora  il y a deux jours, avant que la neige ne revienne. Son feuillage vert clair reste  impeccable malgré les mauvaises conditions météo de ces dernières semaines. Ce qui n'est pas le cas d'autres fougères comme les Polystichum ou Asplenium scolopendrium, qui sont en réalité semi-persistantes et dont les frondes se nécrosent parfois sous l'action du froid.

Dryopteris erythrosora est une  fougère persistante. Au printemps, de nouvelles frondes de couleur cuivrée apparaîtront au-dessus du feuillage vert clair.  Exposition mi-ombragée et sol humifère pour cette belle fougère qui résiste parfaitement à - 20° C.

Quant au Lonicera nitida Lemon beauty, planté en situation abritée chez moi,  c'est un véritable rayon de soleil dans ce massif exposé au Nord.


Lonicera nitida Lemon beauty


Lonicera nitida Lemon beauty a un port étalé et ne dépassera pas les 60 centimètres de haut. Ses rameaux portent de jolies petites feuilles persistantes vertes marginées de jaune. Ce lonicera se contente d'un sol ordinaire, au soleil ou à mi-ombre. Il convient toutefois de privilégier les expositions un peu abritées pour les Lonicera nitida. Si la partie aérienne vient à souffrir du froid, l'arbuste repart cependant de la base.

D'autres plantes donnent un peu de vie à mon jardin en hiver et j'aurai l'occasion de vous les présenter dans les semaines qui viennent. Mais pour cela il faudra que la neige ne s'éternise pas, afin que je puisse prendre quelques photos !





mardi 14 décembre 2010

Qui dit que la nature est endormie ?



Au jardin je redoute d'avantage le froid que la neige. Vous l'avez certainement remarqué comme moi, une longue période de froid intense fait vraiment souffrir la végétation. Par contre, la neige protège bien les plantes ; dans ces conditions leur végétation se trouve avancée. C'est ce qui se produit dans mon jardin après le premier épisode neigeux.
Mais une fois la neige fondue, gare aux coups de froid  !

Le Liquidambar styraciflua a été l'un des derniers arbres à perdre ses feuilles. Et pourtant, il présente déjà de beaux bourgeons à l'extrémité de ses rameaux.
Voici une photo prise hier (eh oui, comme vous peut-être, aujourd'hui j'ai ressorti la pelle à neige !)



En vieillissant, le Liquidambar styraciflua arbore une silhouette graphique intéressante, grâce notamment à son écorce liègeuse du plus bel effet. 


Promesse de fleurs sur le Cornus florida rubra...




Au printemps dernier la floraison des Cornus florida et autres Cornus kousa était bien maigrichonne. Or cette fois les boutons floraux sont bien présents. Pourvu qu'ils traversent l'hiver sans dommage !




mercredi 8 décembre 2010

Hedera helix ou les vertus du lierre

Nous voici en hiver, et  c'est peut-être le moment de parler des végétaux persistants qui atténuent le côté dépouillé de nos jardins. Donc aujourd'hui, un billet à propos du lierre que son caractère perenne  rend bien intéressant alors que de nombreux végétaux ont perdu leur feuillage. Et puis... ça nous changera de la neige !
Aux Pins Noirs, le lierre commun pousse à l'état spontané dans la pinède.



Remarquez-vous, en haut à droite sur cette photo, les petites feuilles rondes, mêlées à celles du lierre ? Il s'agit du "lierre terrestre", nom vernaculaire de Glechoma hederacea. Il fait partie des lamiaceae comme la menthe et  malgré son nom, il n'a rien à voir avec le lierre, qui fait partie des araliaceae.



Le lierre ou Hedera helix.  Hedera : du verbe latin haerere : être attaché, et helix : spirale. Les feuilles des rameaux stériles ont 5 lobes triangulaires, celles des rameaux fertiles sont entières, ovales, et acuminées, c'est-à-dire se terminant en pointe.
Hedera helix est rustique et accepte tous les sols. Il apprécie la mi-ombre mais les variétés panachées  jaune supportent d'avantage la lumière qui intensifie leurs panachures.
Attention : Le fruit du lierre, la"drupe", contient une substance appelée "hédérine" qui est dangereuse en cas d'ingestion, notamment par les enfants.



Abandonnons les idées reçues : Hedera helix n'est PAS une plante parasite. Ses crampons n'ont aucun rôle dans la nutrition de la plante. Ils ne servent qu'à la fixation au support. On peut donc laisser grimper le lierre dans un arbre, en veillant toutefois à ce qu'il ne recouvre pas totalement les branches.

Le cycle de  développement de Hedera helix est totalement décalé par rapport aux autres végétaux et c'est là qu'il devient un allié précieux au jardin :

-  le lierre  fleurit en automne, et il  est le seul à offrir en cette saison, nectar et pollen  dont profiteront les insectes butineurs avant l'hiver.

- les oiseaux se réfugient dans les feuilles en hiver, et lérots ou chauve-souris y trouvent eux aussi le gîte et le couvert.

- le lierre est le premier à fructifier au début du printemps et ses drupes permettent aux premiers migrateurs de se nourrir avant d'installer leurs nids au milieu des feuilles.






Petites feuilles ou grandes feuilles, panachures variées... il existe de nombreux cultivars de Hedera helix.


Hedera helix "Glacier"







 
Hedera helix "Yellow Ripple"







Hedera helix "Gold Heart"

Hedera colchica "dentata variegata"

Hedera helix "erecta"












Hedera helix "erecta" est un lierre original à port arbustif. Il se plaît à mi-ombre ou à l'ombre, en tous sols. Sa taille est de un mètre en tous sens et il trouvera sa place dans un massif d'arbustes ou une grande rocaille. Ce jeune sujet a été planté récemment.





Les emplois du lierre sont multiples et je l'utilise souvent : en grimpant, en couvre-sol, dans les jardinières...

Sur le haut de la propriété, je ne disposais que d'une bande de 15 cm de terre ingrate, au bord du revêtement de notre parking.  Des tronçons de lierre commun (récupérés dans la pinède !) ont vite formé une clôture végétale qui ne demande pas d'autre entretien qu'un petit coup de cisaille au printemps.

En hiver,  je ne peux pas utiliser de bisanuelles dans mes jardinières : les écureuils et les oiseaux s'installent sur les rebords des fenêtres et viennent joyeusement piétiner les jardinières gelées. J'ai adopté une formule simplissime et très économique,  en associant  un lierre panaché et un Carex  que j'accompagne d' une  poignée de petits narcisses !


 
Et last but not least, utilisé en intérieur, le lierre est une plante dépolluante !
Si, si c'est sérieux ! Cette découverte a été faite  à la suite d'études menées dès 1980 par le Dr Bill Wolverton de la Nasa. Ces études portaient sur le recyclage de l'air dans les navettes spatiales et ont permis de découvrir que le lierre a la capacité de dépolluer l'air de façon significative.
Le lierre filtre le formaldéhyde, le toluène, le trichloréthylène et le monoxyde de carbone dégagé par le chauffage !






samedi 4 décembre 2010

En attendant Noël...


Si je n'ai rien écrit ces jours-ci, ce n'est pas pour cause d'activité débordante au jardin !
J'entretiens ma forme en balayant inlassablement la neige, comme vous tous probablement. 
Il reste du temps pour nourrir oiseaux et écureuils, et  promener le chien "au bois" (selon l'expression locale).

Et puis, j'ai sorti les cartons rangés depuis le début de l'année... pour préparer les couronnes de l'Avent.  Nous sommes en effet entrés dans cette période de quatre semaines qui précède Noël. Et savez-vous que la fête de Saint-André fixe à quelques jours près l'entrée dans l'Avent ? En effet, le dimanche le plus proche de cette fête est le premier dimanche de l'Avent.


Je fabrique moi-même mes couronnes. Lors des nettoyages au jardin, cornouillers, noisetiers ou érable lacinié me fournissent les branchages nécessaires.



Je récolte les pommes de pin (ce n'est pas difficile à trouver aux Pins Noirs!), les cônes des épicéas, les glands, les noix, les inflorescences fanées des clématites sauvages... bref, tout ce qui peu être utilisé pour la décoration.














Autour des couronnes, j'enroule de grands tiges de lierre récoltées là encore au jardin. Puis je dispose au gré de ma fantaisie, les divers éléments en ma possession. Voici le résultat de mes travaux :































Je me consacre également  à la fabrication des dernières décorations du sapin de Noël, en utilisant des matériaux naturels glanés ici ou là. Je ne tarderai pas à vous présenter mes réalisations...