Ce jardin est parti ... de rien ! Sur ce terrain de 37 ares, il n'y avait que des ronces, des arbres en rangs serrés ; certains sapins mesuraient plus de 30 mètres de haut !
Nous avons cependant été séduits par cet environnement privilégié et nous avons vite réalisé que la colline boisée qui jouxtait la propriété, formerait un merveilleux arrière-plan pour le jardin que je souhaitais réaliser.
La particularité des Pins Noirs réside dans les ambiances très contrastées qui se côtoient au jardin : rocaille sèche sous la pinède, mais aussi massifs verdoyants dans la fraîcheur du sous-bois.



vendredi 25 mars 2011

Enfin le printemps !



Depuis plusieurs jours le soleil est de la partie. Le jardin s’éveille donc doucement.


La pinède est exposée plein Sud. Dans ce sol très sec, les bulbes ne prospèrent pas facilement.
Raisonnablement, je me refuse à les arroser en été. Cependant ils fleurissent avec trois semaines d’avance sur les bulbes du bas de la propriété.

J'installe désormais mes surplus d'iris dans la pinède.


Les racines des pins affleurent parmi les rochers... pas facile de jardiner dans ces conditions ! Ne tiennent que les plantes chameau et encore faut-il qu'elles puissent supporter le froid hivernal.















Les euphorbes se ressèment abondamment dans l’escalier de la pinède. Chaque année j’en élimine pour éviter l’envahissement. Opération menée avec des gants bien entendu, sinon gare aux brûlures.







  






Semis naturels parmi les graviers de l'escalier. 


Contrechamp des photos précédentes ; voici une partie de la rocaille. Après cet hiver rigoureux, les sauges ont bien du mal à relever la tête. Je vais les nettoyer pour qu’elles repartent vigoureusement. Je profiterai de l’occasion pour biner la terre et composter entre les végétaux. Quant aux aiguilles de pin, elles tombent toute l’année… impossible d’avoir un sol parfaitement net.












Dans la rocaille, les fleurs des pulsatilles se sont ouvertes en quelques jours.


Les jacinthes sont installées à demeure : une fois défleuris dans la maison, les bulbes sont mis en pleine terre où ils refleurissent chaque année en bouquets moins opulents, mais beaucoup plus naturels.








Et dans la mi-ombre du sous-bois, en lisière de forêt, pulmonaires et bergenias s’épanouissent parmi les saxifrages, épimediums et autres carex. Le pied des hostas a été généreusement composté. Les souches commencent à se hérisser de petites pousses. A la première pluie, la chasse aux limaces commencera.



Et maintenant il faut  espérer que nous échapperons aux coups de froid. En Franche-Comté, il gèle encore parfois début Mai. Alors, croisons les doigts !

 

mardi 22 mars 2011

Un arceau taille XXL pour accompagner les grimpantes


En février dernier je vous avais annoncé l’installation future au jardin,  d’un « cadeau taille XXL »…

Eh bien, voilà, il s’agit en l’occurrence d’un grand arceau en métal. Et j'ai le plaisir de préciser que c'est une fabrication française  ! Voici les dimensions :  2 m 50 de haut,  1 m de profondeur et 1 m 80 de large. Les généreux donateurs n'ont pas lésiné...

Dans un premier temps : déballage et assemblage des éléments. C’est assez imposant et… lourd !





L'emplacement a été choisi et délimité... 1 m 80 de large, c'est déjà beaucoup mais il faudra quand même  agrandir les massifs de part et d'autre pour faire la liaison avec les montants de l'arceau.








Creuser une tranchée et réaliser une assise en béton sur laquelle sera fixé cet arceau... C’est mon mari qui s’est occupé de ces travaux. Il ne jardine pas mais bricole très bien.  Voici donc le résultat :




Puis j’ai pris ma bêche pour agrandir les massifs de chaque côté afin qu’ils rejoignent le pied de l’arceau.



Le côté droit est terminé. J’ai planté le rosier « Waterloo ». Identique à Guirlande d’Amour et du même obtenteur (Louis Lens). Et j’ai ajouté la clématite « Miss Bateman ». 
J’ai effectué les  plantations du massif  avec, entre autres :  Acorus, Hosta « Strip-tease », Geranium « Nimbus », Hydrangea paniculata « Kyushu » . Il s’agit de plants récupérés à droite et à gauche dans le jardin.










Contrechamp de la photo précédente. Sur le côté gauche : rosier Leverkusen. A cet endroit nous sommes en bas de la pinède, exposition plein Sud ; le sol est très sec et aussi dur que l’assise en béton, du fait qu'il s'agissait d'un passage fréquemment emprunté. Qui plus est, au pied de l'amélanchier canadensis où chacun s'arrête pour grapiller les baies !
J’attends donc la prochaine pluie pour bêcher entre le bord du massif et la base de l’arceau. Je me conterai d’ajouter une graminée ou deux…








J’espère que mes rosiers se développeront bien et produiront rapidement leur effet. Je vais surtout surveiller le rosier "Leverkusen" pour qu'il s'installe convenablement bien que l'on dise qu'il pousse partout.




dimanche 20 mars 2011

Viburnum Bodnantense "Charles Lamont"


Une saison se termine et ici les floraisons printanières sont encore timides, car je jardin est assez exposé aux intempéries. Je vais donc clore le chapitre des végétaux qui résistent vaillemment aux assauts de l' hiver en vous rappelant l'intérêt d' un arbuste somme toute assez commun mais qui, par ses fleurs et son parfum, a animé le jardin durant de longs mois.

 
Aux Pins Noirs, le champion de la floraison hivernale est…

le Viburnum Bodnantense, ou viorne d’hiver.



Il s’agit ici du cultivar « Charles Lamont » qui n’a cessé de fleurir depuis le mois de novembre ! Plus de quatre mois de floraison, qui dit mieux ?
En sortant de la maison hier après-midi, son délicieux parfum a attiré mon attention et j’en ai profité pour le photographier. Il était déjà en fleurs à l’arrivée de la neige,  puis les premières inflorescences commençant à fâner, de nouvelles fleurs sont apparues plus parfumées encore qu’en début de saison.
Sur la photo vous remarquerez la branche de droite défleurie, alors que celle du premier plan est en pleine floraison.
Côté floraisons hivernales durables, il y a bien les Viburnum tinus ou le Mahonia Charity mais à - 20° C, ils ne tiennent pas et dans le meilleur des cas, il faut attendre qu'ils repartent de la souche.

Le port du Viburnum de Bodnant est assez raide. Il est préférable de ne pas le mettre en situation isolée. Plutôt que de l’installer dans une haie, j’ai préféré le planter en contrebas de la terrasse d’accès. De cette façon, à l’entrée de la maison, nous profitons de la floraison de la couronne supérieure, mais également de son merveilleux parfum vanillé.


Cette viorne est une obtention anglaise au jardin de Bodnant (Pays de Galles), ce qui lui vaut son nom. Outre le cultivar « Charles Lamont »  rose assez foncé, on trouve également « Dawn » rose plus pâle  et « Deben », blanc rosé.

Ce grand arbuste au un port érigé, atteint facilement les 3 mètres de haut. Il n'est vraiment intéressant que pour sa  floraison hivernale parfumée, assurée de novembre à mars. Il est vraiment résistant au froid bien qu’il soit conseillé de le planter à l’abri des vents desséchants. Il pousse en tout sol plutôt frais, au soleil ou à mi-ombre.

mercredi 16 mars 2011

Prunus incisa "Kojo-no-mai"

Aujourd'hui, j'ai continué inlassablement le nettoyage des massifs, avec bêchage, apport de compost...  J'ai aussi entrepris la réorganisation complète de plusieurs massifs, dont les vivaces avaient un grand besoin de rajeunissement.

Entre deux voyages au tas de compost, j'ai pris le temps de photographier l'un des deux Prunus incisa "Kojo-no-mai" du jardin. Il est installé sur la pente exposée au Sud et  fleurit depuis quelques semaines. Le second pousse en situation assez fraîche et  fleurira un peu plus tard. Ce décalage nous permet de profiter plus longtemps de leur floraison.




Le Prunus incisa est originaire du Japon.  "Kojo-no-Mai" porte une jolie floraison en clochettes roses sur des branches tortueuses. Il est intéressant également pour ses belles couleurs d'automne. C'est un arbuste, ou petit arbre qui peut atteindre les 2 m 50. Les miens mesurent 70 cm et je ne pense pas les voir atteindre leur taille adulte avant longtemps car leur pousse est très lente.

 

mardi 15 mars 2011

Fait d'hiver en Mars !



Nous venons de profiter d'une dizaine de jours de beau temps propice au jardinage. Mais les Francs-Comtois le savent bien, en Mars l'hiver est parfois loin d'être terminé.
Alors que de nombreux blogs présentent déjà des photos printanières, je vais vous raconter ce qu'il peut advenir ici au beau milieu du mois de Mars, un fait d'hiver en somme !
Ca a commencé le samedi 11 mars 2006, il y a donc cinq ans maintenant.
Très tôt le matin,  la neige s'est mise à tomber à gros flocons. Il a neigé toute la journée et en début de soirée, nous entendions les craquements sinistres des arbres cassant sous le poids de la neige dans la forêt voisine.
Nous étions quelque peu inquiets.
Dans la nuit du samedi au dimanche : dernière sortie vers 1 h 30  pour constater que des arbres des propriétés voisines étaient à terre sur la route... Aux Pins Noirs, nos arbres, régulièrement entretenus, tenaient le coup. Par contre,  en lisière de forêt et donc proches de nos limites, de très gros charmes se penchaient de plus en plus et... vers 5 h du matin, alors que nous ne dormions que d'un oeil...

ils se sont deracinés et sont venus tomber sur la propriété. Pas de craquement, simplement un grand souffle et ils étaient là, à terre !












Le houppier des arbres est venu frôler la façade de la maison... aux dires du technicien de l' ONF, nous avons frôlé la catastrophe !










La haie vive qui limite la propriété s'est trouvée écrasée et l'un de nos gros érables a perdu quelques grosses branches dans cette aventure.
Par chance, les charmes sont tombés de part et d'autre d'un gros sapin qui n'a donc pas souffert de leur chute.








En 24 heures il est tombé 70 cm de neige, ce qui est quand même exceptionnel mi-mars, à l'altitude où nous sommes.











Trois semaines ont été nécessaires au bûcheron pour nettoyer le terrain et enlever un volume impressionnant de bois.

60 cm de diamètre pour les plus gros troncs ! 
Allez, dans mon prochain billet, je ferai comme tout le monde : état des lieux après le gros travail de nettoyage des massifs et peut-être, si le soleil est toujours de la partie, quelques photos des floraisons de saison.


vendredi 4 mars 2011

Nettoyage de printemps dans la pinède


Enfin du soleil depuis le début de cette semaine ! Mais comme les températures sont négatives la nuit, je dois attendre le début de l'après-midi pour me mettre au travail au jardin.
J'ai nettoyé une petite bande de terrain qui surplombe un muret de pierres, en bas de la pinède. De plus, j'ai rassemblé mon courage et j'ai dégagé la base de gros conifères rampants qui se trouvent là.


Ce coin sous les pins, est exposé au Sud.  Le sol est pauvre, caillouteux, acide et très sec et seules les plantes "chameau" tiennent le coup. Ici Yucca filamentosa "Color guard",  lavande, iris et sempervivum sur le dessus du muret de pierres.
Ce Yucca panaché éclaire les feuillages verts très présents alentour.
A l'arrière-plan on aperçoit les Juniperus dont la base a été dégagée.
A noter que sous son aspect exotique, le Yucca filamentosa résiste parfaitement au climat Franc-Comtois,  - 20° C et d'avantage !


Ces conifères, achetés tout petits, avaient été installés à notre arrivée pour faire obstacle aux ronces et autres indésirables dans la pinède (je me souviens que mon fils cadet avait dû utiliser la barre à mine pour creuser les trous dans ce sol ingrat...). Il faut dire qu'à cette époque,  j'étais bien décidée à ne pas recréer de jardin ; je voulais simplement couvrir le sol de cette pinède difficile à entretenir.
Et maintenant ces gros arbustes encombrent. Aux beaux jours les couleuvres s'y prélassent ce qui fait que j'ai manqué jusqu'à présent d'enthousiasme pour m'atteler à la tâche !


Avant le nettoyage :  un fouilllis inextricable toujours encombré de feuilles mortes et d'aiguilles de pin.

 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
Le travail n'est pas évident ; les conifères sont tellement compacts qu'on ne sait par où commencer.  Il faut dégager une branche après l'autre de toutes les brindilles, scier ce qui gène,  pour ne garder que quelques branches bien disposées.
 
 
Voilà, c'est fait ! Malgré les manches longues et les gants, mes avant-bras sont tout irrités.
Il faudra encore observer et peut-être enlever quelques branches superflues.

Je ne sais pas encore si je garderai une couronne sur le dessus, ou si je pratiquerai une taille en nuages. Pour le moment je laisse un peu repousser avant de me décider.


 



Le muret de soutènement était là avant notre arrivée. Il n'était pas très esthétique mais il n'était pas question de le refaire : les rochers étant scellés au ciment, il aurait fallu les dégager à la pelleteuse alors que nous avions des tâches plus urgentes ailleurs.

J'ai trouvé une solution économique :  profitant de la moindre cavité entre les pierres j'ai implanté de touts petits éclats de Sempervivums variés. Ils se sont étalés et ont adouci le côté trop minéral de ce muret.